Faire des travaux coûte cher, mais une aide de l’Etat permet d’alléger considérablement la note. Elle est même cumulable avec Ma Prime Rénov, et de nombreux autres dispositifs déjà existant.
Une opération nécessaire mais particulièrement coûteuse. Si la rénovation énergétique des logements s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’elle vise à réduire les émissions de carbone engendrées par les foyers, il s’agit aussi d’un enjeu de pouvoir d’achat pour les ménages. En effet, une meilleure isolation thermique permet de consommer moins et donc de réduire ses factures d’énergie.
La rénovation énergétique revêt également une importance capitale pour le marché immobilier. Avec l’entrée en vigueur du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui attribue à chaque logement une note allant de A à G, les biens immobiliers mal notés se vendent moins cher et se louent plus difficilement. Les logements classés F et G seront même interdits à la location respectivement en 2025 et 2028, suivis par ceux classés E en 2034. De plus, les loyers ne peuvent pas être augmentés, ce qui réduit leur rentabilité.
Ainsi, de nombreux propriétaires tentent de vendre leurs biens énergivores à défaut de pouvoir les louer. Cependant, ces « passoires thermiques » perdent en valeur au fur et à mesure des années. Dans certaines régions, les logements mal notés au DPE se négocient jusqu’à 22% moins cher que les logements mieux isolés.
Dans ces conditions, un choix s’impose : la rénovation. Si le prix d’une telle opération peut freiner les ardeurs, une aide de l’Etat accessible à des millions de personnes, permet de réduire considérablement la note. Cette aide publique est versée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Le montant de l’aide correspond à 35% ou 50% du coût total des travaux, dans la limite de 20 000 à 50 000 euros. L’an dernier, plus de 623 790 foyers ont bénéficié de ce coup de pouce financier et ont perçu en moyenne 5 000 euros chacun.
Les propriétaires peuvent profiter de la subvention si leurs ressources n’excèdent pas certains plafonds. Ces derniers varient en fonction du nombre de personnes composant le foyer et de la localisation du logement (en Île-de-France ou hors Île-de-France).
Pour bénéficier de l’aide en 2024, une personne seule résidant en Île-de-France doit avoir un revenu fiscal de référence inférieur à 40 018 euros. Pour un couple, il faut compter 58 827 euros maximum et pour un couple avec deux enfants, 82 839 euros. En-dehors de la région parisienne, si une personne possède un revenu fiscal de référence inférieur à 30 549 euros, elle pourra demander l’Anah. Pour un couple vivant également en province, le plafond de ressources s’élève à 44 907 euros.
Pour savoir s’ils sont éligibles à une aide de l’Anah, propriétaires, bailleurs et syndicats de copropriétaires peuvent effectuer une simulation en ligne sur monprojet.anah.gouv.fr. L’Anah statue ensuite sur la demande dans un délai de 4 mois.