Un avantage fiscal méconnu permet à des milliers de parents de toucher 620 euros en moyenne. Cependant, chaque année des milliers de foyers n’en profitent pas.
Un oubli trop fréquent qui coûte cher à de nombreux ménages. Alors que la corvée printanière de la déclaration de revenus s’est achevée début juin, les 40 millions de contribuables qui l’ont complété peuvent être encore la corriger. S’il ont oublié de mentionner un revenu ou un crédit d’impôt ils ont jusqu’au 1er juillet pour rectifier le tir sans subir de sanction de la part de l’administration fiscale.
Plus que les autres contribuables, les parents ont tout intérêt à vérifier les informations inscrites sur leur déclaration d’impôt. En effet, les familles avec enfants à charge peuvent bénéficier de divers avantages fiscaux. Certaines déductions d’impôts, telles que celles liées aux frais de garde en crèche, sont largement connues et utilisées par environ 2 millions de ménages. Cependant, de nombreux autres avantages restent sous-exploités, car la majorité des parents n’ont pas connaissance de leur existence.
Il est important de noter que le crédit d’impôt fonctionne comme un « impôt inversé ». En effet, il permet au contribuable de diminuer le montant de l’impôt sur le revenu qu’il est tenu de verser au Trésor Public. Dans l’éventualité où le crédit serait plus élevé que le montant de l’impôt dû, le contribuable perçoit alors directement la différence. Ainsi, même les foyers non assujettis à l’impôt peuvent prétendre à un versement de la part des services fiscaux. Par exemple, un individu exonéré d’impôt, mais éligible à un crédit de 300 euros, recevra un paiement correspondant à ce montant à la fin de l’année fiscale.
Le crédit d’impôt bien connu pour les frais de garde des enfants de moins de 6 ans rembourse la moitié des dépenses engagées, plafonnées à 3 500 euros annuels par enfant. Cela peut représenter jusqu’à 1 750 euros de crédit d’impôt chaque année pour chaque enfant confié à une crèche ou à une assistante maternelle.
Toutefois, ce crédit d’impôt ne se limite pas à la garde en crèche ou chez une assistante maternelle. Il s’applique également aux frais de garderie périscolaire, aux haltes-garderies et aux centres de loisirs pour les enfants de moins de 6 ans. Autrement dit, faire garder son enfant le soir, le mercredi ou pendant les vacances scolaires en centre aéré ouvre droit à un crédit d’impôt. Pourtant, des milliers d’enfants fréquentent ces structures sans que leurs parents ne déclarent les frais correspondants à l’administration fiscale.
Pour profiter de cet avantage fiscal méconnu, il est nécessaire de demander une attestation fiscale auprès de sa mairie ou de l’association qui gère la structure d’accueil, puis de reporter le montant sur sa déclaration de revenus dans les cases prévues à cet effet (7GA et suivantes). Les frais de cantine ne sont pas éligibles, seuls ceux liés à la garde le sont. En cas d’oubli, il est possible de rectifier sa déclaration. Le fisc révisera alors son calcul et versera le crédit d’impôt correspondant.
En 2021, près de 2 millions de foyers ont bénéficié de ce crédit d’impôt, pour un gain moyen de 620 euros, selon les données fournies par le Ministère des Finances.