à 70 ans, Jean-Claude espérait pouvoir couler des jours heureux dans son appartement à Dinan, dans les Côtes-dâArmor (22). Il vit dans ce logement depuis 24 ans et souhaitait continuer à lâoccuper jusquâà la fin de ses jours. Malheureusement, le propriétaire du logement quâil loue décède et les héritiers décident de vendre lâappartement. Jean-Claude doit trouver une autre location mais sa recherche sâavère semée dâembûches.
Le septuagénaire est en situation de handicap. Il est atteint de polyarthrite, une maladie inflammatoire chronique des articulations qui déforme les mains et les pieds, et ne peut vivre que dans des habitations situées en rez-de-chaussée, nâayant plus la capacité de monter des escaliers, ou dans des logements avec ascenseur. Sa recherche est donc restreinte et il craint de ne pas trouver de rez-de-chaussée à louer avant le 31 juillet, date à laquelle le logement doit être vendu. Il envisage même de dormir dans sa voiture sâil ne trouve pas de bien correspondant à ses critères.
Un appartement en face de son ancien logement
Les héritiers du propriétaire lui proposent alors un autre logement mais il est situé au deuxième étage sans ascenseur. Impossible pour lâancien tailleur de pierre. Jean-Claude fait donc le tour des agences immobilières, remplit un dossier de logement social en Côtes-dâArmor, prend contact avec une assistance sociale de la Maison départementale des personnes handicapées. Malgré toutes ses démarches, il ne trouve rien. «Cependant, sur les communes de Dinan et Quévert, nous faisons face à une pénurie de logements réellement adaptés aux personnes à mobilité réduite. [â¦] La plupart [â¦] nâont pas dâascenseur et même les rez-de-chaussée ne sont pas complètement accessibles, car ils nécessitent de franchir quelques marches pour y accéder», confie le bailleur social Néotoa.
Angoissé par cette situation, le retraité fait un AVC et depuis il voit trouble. Par chance, la propriétaire dâun deux-pièces situé juste en face de son ancien logement a été émue par son histoire et a décidé de le contacter, dès que sa locataire a donné son congé. Lâappartement est situé dans la même rue, en rez-de-chaussée. «Je me disais quâil ne serait pas dépaysé et garderait ses repères dans le quartier», explique la propriétaire du nouveau logement de Jean-Claude à Actu.fr. Le loyer est un plus cher que celui dont sâacquittait Jean-Claude dans lâappartement précédent mais il profite ici dâune petite terrasse. Soulagé de ne pas devoir dormir dans sa voiture, Jean-Claude a emménagé dans ce nouveau logement depuis début août.