Rebondissement dans une affaire qui a fait polémique cet été. à Toulouse, un jeune homme a été accusé par une résidente, dans un reportage diffusé par TF1 le 11 août, dâavoir squatté la piscine de la copropriété, le 6 août 2022. Non content dâen avoir profité illégalement, selon elle, lâindividu, aurait attaqué en justice la résidence pour négligence, après sâêtre blessé gravement à la suite dâun plongeon dans la piscine.
Ce lundi 2 août, soit trois semaines après la diffusion du reportage, lâavocat du jeune homme, aujourdâhui tétraplégique, dément les accusations. M.D., âgé de 21 ans aujourdâhui, nâa pas squatté la piscine mais a été «invité, avec deux autres amis» par un locataire de la résidence, affirme Maître Antoine Chambolle, contacté par Le Figaro. «Mon client nâest pas un squatteur, il a eu accès à la piscine avec lâautorisation dâun résident de la copropriété», assure lâavocat qui présente son client comme quelquâun dâ«intelligent, avec la tête sur les épaules». Mais rien ne dit, pour autant, quâil ne soit pas responsable dans cette affaire.
«Il est possible que mon client ait été négligent»
«Il est rentré dans la résidence et sâest baigné 30 minutes mais il est possible quâil ait été négligent», reconnaît Me Chambolle, laissant la porte ouverte à la responsabilité de son client. «Il nâavait pas lâhabitude de ses piscines privées et ignorait leur configuration typique», poursuit lâavocat qui assure que son client «nâétait pas en état dâébriété le jour de lâaccident car il ne boit pas dâalcool». Une résidente affirme que les précautions ont été prises pour assurer la sécurité des baigneurs: on la voit présenter un panneau de profondeur de la piscine qui indique que la profondeur nâest que de 1,08 m en entrée de piscine, dans une vidéo diffusée le 19 août par BFM TV. «Rien ne prouve que ce panneau était là le jour de lâaccident?», interroge Me Chambolle.
Après lâaccident, lâavocat contacte Crédit agricole Immobilier qui gère la résidence et lui demande des informations sur la conformité et lâentretien de la piscine. «Ce matin, le syndic, qui nâa jamais eu connaissance de cet incident avant mon courrier, mâa dit quâils attendaient lâaccord de la copropriété avant de mâenvoyer les documents», explique au Figaro Me Chambolle. Une fois quâil les aura reçus, lâavocat décidera dâengager ou pas une procédure civile contre le syndic. Du côté de Crédit agricole Immobilier, on attend les conclusions de lâavocat, avant de réagir. Pour lâheure, «aucune procédure pénale ni civile nâa été engagée» par M.D, affirme Me Chambolle.