« Il semblerait que le pire soit derrière nous, tant en termes d’activité que de prix », a affirmé Thomas Lefebvre, vice-président scientifique du groupe SeLoger-Meilleurs Agents, lors de la présentation de son analyse du marché immobilier et de ses prévisions pour 2025.

En 2024, le marché immobilier voit la fin de trois années consécutives de forte baisse des volumes de transactions. Depuis cet été, la situation se stabilise, avec environ 771 000 ventes anticipées d’ici la fin de l’année. « Nous avons atteint un point bas en mai 2024, mais depuis, nous commençons à regagner du terrain. Les mois de mai, juin, juillet et août ont été meilleurs en 2024 qu’en 2023 », a précisé Pierre Vidal, directeur de la recherche de SeLoger.

Bien que les prix continuent de baisser en 2024, la tendance ralentit. En septembre, la baisse annuelle était de 1,3 %, contre -3 % en avril, une accalmie ressentie dans la plupart des grandes villes de France.

Une reprise plus marquée

En parallèle, les revenus ont continué à augmenter, avec une hausse de 3,5 % entre décembre 2023 et septembre 2024, après une augmentation significative de 14,18 % entre janvier 2022 et décembre 2023. De plus, les taux de crédit immobilier ont connu une baisse en septembre 2024, passant de 4,2 % à 3,8 % pour un emprunt sur 20 ans.

Le groupe SeLoger-Meilleurs Agents a également observé un rebond important de la demande en début d’année, avec une augmentation de 22 % entre janvier et le printemps 2024, un chiffre comparable à la reprise post-crise Covid de 2021 (+27 %). Simultanément, l’offre de biens à vendre s’est stabilisée après trois années de croissance, autant de signes encourageants pour le marché immobilier.

Thomas Lefebvre souligne que ces indicateurs « ouvrent de nouvelles perspectives pour le marché immobilier ». SeLoger-Meilleurs Agents anticipe ainsi une reprise encore plus marquée en 2025, notamment grâce à la baisse continue des taux d’intérêt et à la hausse des revenus. Le groupe prévoit 900 000 transactions pour l’année prochaine, ainsi qu’une légère hausse des prix de l’ordre de 2 %. Cependant, ce chiffre reste en deçà du million de ventes annuelles observées avant la crise immobilière.

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