Cette année, le Fichier AMEPI célébre ses 20 ans d’existence. L’occasion de rappeler les atouts du partage de mandats exclusifs et de préciser les nouveaux axes de développement.
Le Fichier AMEPI vient de fêter ses 20 ans, quel bilan pouvez-vous aujourd’hui tirer ?
Lors de la création du Fichier AMEPI, le fait de faire coopérer des concurrents (coopétition) était perçu par beaucoup comme une utopie. 20 ans plus tard, ce doux rêve est devenu réalité. Mais au-delà de cette observation, force est de constater que son développement n’est pas encore suffisant. Avec 3 500 agences immobilières adhérentes du Fichier AMEPI, le potentiel d’évolution est aujourd’hui énorme au regard des plus de 20 000 cartes professionnelles qui existent sur le marché. Plus les professionnels seront nombreux à adhérer et à croire à la coopétition et plus l’outil sera puissant !
À votre arrivée il y a 3 ans, vous vous étiez donné pour mission d’offrir une cure de jouvence au Fichier AMEPI. Quelles nouveautés avez-vous apportées ?
J’ai souhaité donner aux adhérents un sentiment de ré-appartenance et de réappropriation de l’outil. Dans cette optique, nous avons revu la gouvernance du Fichier AMEPI et la structure de l’association. Nous avons
créé un service des bonnes pratiques au sein du siège afin que les règles soient recadrées. Nous avons également permis à chaque Alfa de définir ses propres critères en termes de partage d’honoraires et de minimum de mandat pour qu’ils puissent s’adapter à la réalité du marché local.
Autre mission et non des moindres, nous avons modernisé l’outil. Lors de ma prise de fonction, les flux ne fonctionnaient pas correctement, nous avons donc renforcé le service informatique pour que ces flux soient enfin stabilisés. Cet été, nous avons mis à disposition une nouvelle application révolutionnaire, baptisée ALFA Teams, qui est centrée autour de la communauté.
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Vous avez annoncé lors de votre assemblée générale de nouveaux axes de développement. Quels sont-ils et quels sont les objectifs ?
Maintenant que notre outil est structuré, il nous faut accélérer le développement. Pour ce faire, nous allons nous servir de notre nouvelle application comme levier. Nous avons conçu des offres commerciales spécifiques dédiées aux anciens et futurs adhérents afin que les agents immobiliers puissent se rendre compte de l’évolution et de la performance de notre outil. Nous avons également complètement réformé notre stratégie sur le terrain.
Jusqu’à présent, les responsables régionaux avaient 3 missions : animer, développer et intégrer. À partir de maintenant, certains des responsables régionaux seront animateurs et d’autres développeurs. Le service formation aux outils de notre association est, quant à lui, centralisé au siège. Nous avons catégorisé les Alfa afin qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement sur mesure en fonction de leur typologie respective : « Bronze », « Silver », « Gold » ou encore « Platinium ».
Enfin, nous sommes en train de travailler sur un nouveau chantier afin de permettre aux agents immobiliers qui sont administrateurs de biens d’intégrer le Fichier AMEPI sans crainte de perdre leurs lots de gestion et leur permettre ainsi de renforcer leur chiffre d’affaires grâce à la mise en place d’un service transaction.
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La culture du fichier de partage du mandat exclusif est-elle, selon vous, suffisamment développée en France ?
Chez l’agent immobilier, ce n’est pas une compétence innée, mais une compétence acquise. Il existe ainsi aujourd’hui d’importantes disparités régionales au niveau des développements des Alfa. Certains n’ont pas encore franchi la première marche, tandis que d’autres se sont développés depuis fort longtemps et ont déjà fait évoluer leur modèle.
Aujourd’hui, notre mission est de placer le Fichier AMEPI à la portée de tous les professionnels immobiliers et de leur faire prendre conscience de leur propre intérêt à faire progresser le travail en fichier partagé avec les concurrents de leur secteur.
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Stéphanie Marpinard
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d’un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l’immobilier, l’emploi et les ressources humaines.
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