Avec 7 592 campings aménagés et 872 647 emplacements selon les chiffres 2021 de la Fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes (FFCC), la France dispose du plus grand parc européen, le deuxième au monde après les États-Unis.
Des campings où le mobil-home (ou résidence mobile de loisir) se taille une place de plus en plus prépondérante.
Il y en aurait 250 000 sur le territoire national et 20 000 nouveaux seraient vendus chaque année. De quoi en faire une nouvelle source d’investissement immobilier ?
Un bien qui décote
Immobilier n’est pas le bon terme. Du fait de sa nature mobile, cette résidence est en réalité considérée comme un bien mobilier.
À l’image d’une voiture qui nécessite un parking ou d’un bateau qui a besoin d’un emplacement portuaire, le mobil-home doit se trouver une place au sein d’un camping.
L’analogie avec une voiture est d’ailleurs pertinente, car le mobil-home est un bien qui décote. S’il n’existe pas d’argus en la circonstance, on estime que la décote peut atteindre 50 % au bout de trois ans et que sa durée de vie dépasse rarement 10 ans.
Vous échappez à la taxe foncière
Son intérêt réside essentiellement dans la faiblesse de l’investissement : on trouve des mobil-home à acheter entre 25 000 € et 60 000 €, avec un amortissement moyen sur cinq ans.
Puisqu’il ne s’agit pas d’un bien immobilier, vous échappez à la taxe foncière, mais aussi aux frais de notaire. En revanche, pas de crédit immobilier possible.
S’il s’agit plutôt d’un achat plaisir, le mobil-home peut s’avérer légèrement rentable à court terme, à condition de bien choisir son emplacement.
Le camping où il sera installé exercera une influence primordiale, et il vaut mieux éviter quelques pièges.
La pièce maîtresse : le camping
Avant toute acquisition, prévoyez votre emplacement pour éviter de vous trouver sur une liste d’attente qui peut être longue.
Concentrez-vous sur les campings qui ouvrent une grande partie de l’année, au risque sinon de ne pas pouvoir louer votre mobil-home durant des mois.
Un contexte à étudier
Étudiez leur contrat de location de la parcelle, le coût (qui peut annuler le rendement de votre achat) et les clauses particulières.
Certains campings interdisent la sous-location, obligent à choisir un constructeur de mobil-home auquel ils sont affiliés, interdisent la gestion par un prestataire extérieur ou par vous-même ou intègrent des clauses d’ancienneté imposant aux propriétaires de renouveler leur résidence tous les 10 ou 15 ans.
Attention enfin à ceux qui modifient régulièrement les clauses de leur contrat, puisque la loi prévoit que celui-ci soit renouvelé chaque année.