A Genève, la pénurie de logements exacerbe les conflits entre les bailleurs et les locataires, en nette hausse ces dernières années. «Le Temps» a plongé dans les permanences de l’Asloca, auxquelles se bousculent une cinquantaine de personnes par jour
Mireille* a la septantaine bien entamée. Depuis vingt ans, elle habite un petit 2 pièces, composé d’un salon-chambre et d’une cuisine, qui à Genève, compte comme pièce, contrairement au reste de la Suisse. Il se situe dans le quartier des Eaux-Vives, à quelques pas des bureaux de l’Association genevoise de défense des locataires (Asloca). Elle patiente depuis 15h30, soit une heure avant le début de la permanence, dans la salle d’attente de l’association, le ticket numéro 1 posé sur ses genoux. «J’ai reçu des factures de ma régie pour des réparations dans mon appartement. Je ne les comprends pas», résume-t-elle.
Alors que deux votes fédéraux sur le droit du bail auront lieu le 24 novembre, que la crise du logement sévit dans toute la Suisse et que les litiges augmentent, Le Temps s’est immergé dans la fourmilière de l’Asloca à Genève, afin d’appréhender la diversité des situations.
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