Abonnez-vous pour accéder au résumé en 20 secondes.

Pour une fois, il retrouve la mémoire des chiffres. A plusieurs reprises, il met ses pieds sur la table. Christian Constantin insiste: «Ce n’est pas facile de faire venir toutes ces entreprises en Valais!» Selon lui, le géant du meuble en kit Ikea a hésité à s’installer sur les terrains qu’il a acquis à Riddes, parce que les projections de trafic du service de la mobilité étaient «trop alarmistes». Calculette à la main, le promoteur espère plus de 7 millions de francs d’indemnisation pour les surfaces où passent désormais les routes nécessaires à la zone commerciale qu’il développe depuis une vingtaine d’années. Dans une procédure toujours en cours, l’Etat du Valais juge ses prétentions «fantaisistes».

Un connaisseur du dossier résume: «Il y a un litige sur le prix que le canton devra payer à Christian Constantin pour aménager les routes qui desservent les parcelles de Christian Constantin.» En avril dernier, quand Ikea inaugurait sa dixième enseigne dans le pays et la première en Valais, le Service cantonal de la mobilité mettait en service de nouvelles infrastructures destinées à absorber le flux automobile des clients dans la zone. Aujourd’hui, 4600 véhicules passent par là chaque samedi. Pour retravailler ces routes et bâtir deux ronds-points, il a fallu empiéter sur 4782 mètres carrés qui appartenaient au promoteur de Martigny.