« Il ne faut pas oublier les périodes antérieures à janvier 2022 qui étaient anormales. Sur une période de 30 ans, les taux actuels ne sont pas très élevés, on se dit qu’ils le sont car il y a eu des périodes de deux à trois ans où ils étaient extraordinairement bas. Il y a dix ans, un financement avec un taux de 4% pour un prêt à long terme était une belle performance« , analyse François-Xavier Guis, le président de chambre de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) de la zone Aix-Marseille-Provence.
Pour autant, cette diminution a d’ores et déjà un impact psychologique sur certains acquéreurs. « C’est un marché qui réagit beaucoup aux signaux. Donc la baisse du taux nominal, c’est positif, et cela va faire revenir des gens. Il y a un regain d’intérêt des acquéreurs, on recommence à avoir des offres, c’est le début d’une progression. Après, on n’a pas resigné des actes dans la seconde« , précise-t-il.
« Je pense que les transactions vont bien augmenter à la fin du 2e trimestre »
Et pour cause… les répercussions des taux exercés fin 2023 sont toujours d’actualité. « Il y a eu un arrêt du marché en fin d’année et on a réalisé beaucoup moins de transactions. Il y a toujours un décalage de quatre à six mois entre l’offre et la réalisation d’un acte, donc le début de 2024 inquiétait les professionnels« , souligne-t-il. Dans cette lignée, l’attrait des acheteurs pour de nouveaux logements est lié à des critères, qui eux ne sont pas voués à évoluer. « L’emplacement et la situation« , martèle-t-il.
Quoi qu’il en soit, l’optimisme est de mise puisque cette baisse couplée « à un ajustement des prix devrait nous permettre de travailler normalement. Je pense que cela va bien reprendre et que les transactions vont bien augmenter à la fin du 2e trimestre« , annonce François-Xavier Guis.
Pour Jean-Mathieu Gallo, expert en immobilier et fondateur de Buddy’s immobilier, les courbes entre le prix du marché et la baisse des taux ne se sont pas encore rejointes. « On ne peut pas parler d’engouement. Mais d’un léger rebond« , précise-t-il, rappelant que la fin d’année 2023 a été marquée par un arrêt de l’activité. Le Marseillais dresse un constat : « Les acquéreurs sont en position d’attente. Ils attendent de voir ce qu’il va se passer. Pour l’heure, il n’y a pas de corrélation avec le prix du marché. Le profil du client qui franchit de nouveau la porte des agences est plutôt un couple de trentenaires, cadres moyens, avec un budget entre 200 000 et 350 000 euros. » Toutefois, « la baisse du prix du marché sera mécanique. Chez Buddy’s, nous faisons des estimations prudentes.«