Le maintien à domicile est souvent le choix préféré des seniors face à la perte d’autonomie, et une aide permet de le financer au moins en partie.
Face à la perte d’autonomie, de nombreux seniors préfèrent rester vivre chez eux plutôt que d’intégrer une maison de retraite, mais cela a aussi un coût. Heureusement, des aides financières existent pour aider au financement d’une maison de retraite mais également pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées.
Pour répondre aux attentes de ces seniors souhaitant vieillir chez eux, il existe une aide permettant de prendre en charge différentes dépenses nécessaires au maintien des personnes âgées dans leur logement comme la rémunération d’aide à domicile, mais aussi le paiement d’un accueil de jour ou le financement d’équipements comme des barres d’appui ou un monte-escaliers.
Cette aide est versée par le Conseil départemental après évaluation du degré de dépendance et des besoins de la personne âgée. Pour en bénéficier, il faut être âgé d’au moins 60 ans, résider en France de façon stable, et présenter une perte d’autonomie avérée. Le montant attribué peut dans certains cas atteindre près de 2 000 euros par mois.
Cette aide, c’est l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). Pour la demander, il faut remplir le formulaire Cerfa 16301*01 qui selon les départements peut être déposé en ligne ou au format papier. Dans ce cas, elle doit être remise au service autonomie de son département. Un professionnel de l’équipe médico-sociale du département se déplace à domicile pour évaluer le niveau de dépendance qui détermine le montant de l’aide. La dépendance est classifiée selon une échelle allant du GIR 1 à 6. L’APA est accordée pour les personnes en GIR 1 (le plus haut degré de dépendance) à 4 souhaitant être placée en établissement ou rester à leur domicile. Pour un maintien à domicile, les montants vont respectivement de 1 955,60 euros à 762,87 euros par mois en 2024.
Concernant les personnes les moins dépendantes, classées en GIR 5 à 6, elles ne peuvent pas bénéficier de l’APA. Il s’agit de personnes qui ont seulement besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette, le ménage ou la préparation des repas, ou bien de personnes autonomes pour les gestes de la vie courante. Néanmoins, si elles ont de faibles ressources, elles ont la possibilité de se tourner vers l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées). Depuis le 1er janvier 2024, son montant peut atteindre 1 012,02 euros par mois pour une personne seule dont les revenus sont inférieurs à ce seuil. A noter que l’ASPA est cumulable avec l’APA, mais son montant vient en déduction de cette dernière. Elle est attribuée aux personnes d’au moins 65 ans (ou dès 60 ans pour les anciens combattants et les personnes invalides).
Pour les personnes invalides n’ayant pas encore atteint l’âge de la retraite, l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) et l’allocation simple peuvent constituer un complément de ressources. Moins connues et soumises à des critères spécifiques, elles visent les personnes invalides aux faibles revenus en attente de basculer sur l’ASPA.