En France, plus de 300 000 incendies domestiques se déclarent chaque année, parfois en l’absence des occupants. Une habitude simple mais méconnue permet pourtant de limiter considérablement les dégâts.

A l’approche des vacances ou d’un week-end, nous pensons naturellement à sécuriser notre domicile contre les risques classiques : vérifier que les fenêtres sont bien fermées pour éviter les cambriolages, s’assurer qu’il n’y a pas de fuite d’eau qui pourrait provoquer une inondation. Pourtant, un danger plus sournois guette nos habitations, même en notre absence : l’incendie domestique. En France, plus de 300 000 incendies domestiques se déclarent chaque année (selon le ministère de l’Intérieur), parfois en l’absence des occupants. Une habitude simple mais méconnue permet pourtant de limiter considérablement les dégâts.

Ces sinistres ont des origines diverses, mais une cause prédomine : les installations électriques défectueuses ou surchargées, responsables d’un quart des incendies. Le plus inquiétant est que ces incendies peuvent survenir quand personne n’est présent dans le logement. Un court-circuit peut se produire à tout moment, une multiprise surchargée peut s’enflammer silencieusement, un appareil électrique défectueux peut déclencher un départ de feu. Et lorsque personne n’est là pour réagir rapidement, la situation devient encore plus dangereuse.

En effet, le temps est un facteur crucial. Il y a quarante ans, les occupants disposaient en moyenne de 17 minutes pour évacuer une maison en flammes. Aujourd’hui, en raison de la présence croissante de matériaux synthétiques dans nos intérieurs, ce délai s’est dramatiquement réduit à seulement 3 minutes.  Mais il existe une méthode simple et efficace pour ralentir considérablement la propagation d’un incendie : fermer systématiquement toutes les portes intérieures de son logement avant de partir. Cette habitude, recommandée par un sapeur-pompier au JDN peut faire une différence spectaculaire. Les études scientifiques le prouvent : une simple porte fermée permet de diviser par dix la température dans la pièce adjacente à celle où se déclare l’incendie.

Le principe est le même que celui des portes coupe-feu que l’on trouve dans les bâtiments publics. Certes, nos portes d’intérieur standard n’offrent pas le même niveau de protection, mais elles constituent néanmoins une barrière efficace. En limitant l’apport en oxygène, elles ralentissent la progression des flammes et, surtout, contiennent les fumées toxiques. Les études réalisées avec des caméras thermiques démontrent qu’une simple porte fermée peut faire baisser jusqu’à dix fois la température dans la pièce adjacente à celle où se déclare l’incendie.

En plus de cette habitude essentielle, d’autres précautions s’imposent avant de quitter son domicile : débrancher les appareils électriques non essentiels, vérifier que les détecteurs de fumée sont fonctionnels, s’assurer qu’aucune source de chaleur n’est proche de matériaux inflammables. Ces gestes simples, combinés à des portes fermées, peuvent véritablement faire la différence entre un incident mineur et une catastrophe.

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