Depuis le 1er janvier 2024, les copropriétés de plus de 200 lots doivent avoir réalisé un diagnostic de performance énergétique (DPE) collectif.

Son objectif : estimer la consommation d’énergie et les taux d’émissions de gaz à effet de serre d’un immeuble et donner des conseils aux copropriétaires pour améliorer la performance énergétique du bâtiment.

À partir du 1er janvier 2025, le DPE sera obligatoire pour les copropriétés de plus de 50 lots et d’ici le 1er janvier 2026 pour les bâtiments d’au maximum 50 lots.

« À une époque où la crise climatique exige des actions concrètes, le DPE représente une étape décisive pour les propriétaires, les gestionnaires de biens et les résidents », indique Éric Houdet, fondateur de Homapi, société utilisant l’intelligence artificielle pour analyser l’environnement et le potentiel d’un bien immobilier.

 Un enjeu économique et environnemental

La performance énergétique d’un bâtiment est devenu un critère de choix pour les acheteurs et les investisseurs.

« Un DPE favorable peut influencer significativement la valorisation d’un bien immobilier. À l’inverse, les copropriétés qui ne respectent pas ces nouvelles normes pourraient voir leur valeur se détériorer. Il est donc impératif que les syndicats de copropriété [représentant l’ensemble des copropriétaires de lots, NDRL] anticipent ces changements et prennent les mesures nécessaires pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments », affirme Éric Houdet.

De plus, les bénéfices d’un DPE collectif ne se limitent pas à la valorisation immobilière. En optimisant la consommation d’énergie, les copropriétés peuvent réaliser des économies substantielles sur leurs factures.

« Ces économies, à long terme, peuvent compenser les investissements nécessaires pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments », souligne-t-il.

 Un défi pour le mettre en œuvre

La mise en œuvre du DPE collectif nécessite une mobilisation collective des différentes parties prenantes : syndicats de copropriété, gestionnaires locatifs et résidents.

« Le soutien des institutions publiques et privées est crucial. L’accès à des aides financières et des subventions facilitera la réalisation des travaux », remarque Éric Houdet de Homapi.

 DPE collectif et individuel : des diagnostics complémentaires

Le DPE collectif apporte une vue d’ensemble sur la performance d’un bâtiment. « Cependant, pour une évaluation précise de chaque logement, les DPE individuels sont indispensables, offrant une analyse détaillée de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre pour chaque unité », précise Éric Houdet. « Ces deux types de diagnostics se complètent, permettant d’élaborer des stratégies énergétiques à la fois globales et spécifiques. »

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