Depuis des mois, la Fédération française du bâtiment n’a eu de cesse d’alerter sur une dégradation historique de la situation du logement. « À l’occasion des législatives au mois de juin, Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a mis sur la table dix propositions essentielles qui devraient, si elles sont appliquées, apporter des solutions à cette crise du logement« , présente Cyril Sauvat, président de la fédération de BTP des Bouches-du-Rhône.
Parmi ces propositions : le rétablissement d’un prêt à taux zéro universel (PTZ), l’arrêt de la surenchère réglementaire, l’adaptation de l’objectif zéro artificialisation nette (ZAN) aux réalités des territoires, la limitation de la sous-traitance en cascade pour la construction, l’établissement d’un dispositif de soutien à l’investissement locatif, notamment.
Un élargissement des critères d’octroi du prêt à taux zéro (PTZ) espéré
Le dispositif issu de la loi dite Climat et résilience d’août 2021, a posé un objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon de 2050. « Cet objectif risque de compliquer largement la tâche au secteur du BTP et aux aménageurs, surtout au niveau de la construction de logements neufs et de maisons individuelles« , prévient Cyril Sauvat. Pour faciliter les choses, la Fédération française du bâtiment appelle le gouvernement à s’engager sur l’assouplissement des sanctions en cas de non-respect du calendrier d’adaptation des documents d’urbanisme locaux, afin d’éviter le blocage complet du développement des territoires concernés.
La filière demande également d’exclure les jardins et les espaces végétalisés privés des surfaces comptées comme artificialisées. « La disparition d’un outil universel d’accession à la propriété (PTZ) et les rigidités du ZAN ont aggravé cette crise, en stigmatisant les territoires ruraux et la maison individuelle« , synthétisait la fédération française du bâtiment.