Si le dispositif national d’aide à la rénovation énergétique le plus connu est MaPrimeRénov’, les collectivités territoriales n’en demeurent pas moins dynamiques dans leur volonté d’inciter les particuliers à se lancer dans les travaux.
Des subventions variables
Complémentaires des aides nationales, ces subventions sont toutefois variables d’une métropole à l’autre et dépendent des ressources des demandeurs.
Le point avec une étude de la société Ithaque, spécialisée dans l’accompagnement à la rénovation énergétique, qui dresse un double classement des métropoles qui financent le plus la rénovation énergétique des maisons pour les revenus intermédiaires et les revenus les plus élevés *.
Une montée en puissance des aides à la rénovation
L’amélioration de l’efficacité énergétique du parc immobilier français constitue l’un des enjeux majeurs de la transition écologique.
« Pour autant, il reste encore près de 5 millions de passoires thermiques en France. En 2024, l’État a réformé en profondeur MaPrimeRénov’ en lançant un « parcours accompagné » », remarque Ithaque. « L’objectif étant de maximiser les aides, à condition de réaliser une rénovation d’ampleur et d’être accompagné par un professionnel agréé « Mon Accompagnateur Rénov ». »
Puis, face à la baisse des demandes, le dispositif a évolué depuis mai avec le retour des mono-gestes jusqu’au 31 décembre 2024.
Il existe également des dispositifs de soutien à la rénovation proposés par les collectivités territoriales qui, conjugués aux aides nationales, peuvent permettre de couvrir une grande partie des frais.
Mais ils sont moins connus. « Ces subventions restent toutefois très variables d’une métropole à l’autre et soumises à des critères d’éligibilité précis », précise Ithaque.
Rouen, Lyon… des métropoles qui aident les revenus intermédiaires
La métropole de Rouen, en première position du classement d’Ithaque, offre 17 800 € aux ménages disposant de revenus intermédiaires qui rénovent leur maison. À Lyon, ils peuvent espérer 16 000 €, à Grenoble 10 600 € et à Strasbourg 9 500 €.
Top 10 des métropoles où il fait bon de rénover sa maison pour les revenus intermédiaires
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Métropole | Montant maximum des aides |
1. | Rouen | 17 800 € |
2. | Nice | 17 000 € |
3. | Lyon | 16 700 € |
4. | Rennes | 16 000 € |
5. | Nantes | 15 250 € |
6. | Grenoble | 10 600 € |
7. | Toulouse | 10 500 € |
8. | Strasbourg | 9 500 € |
9. | Bordeaux | 7 800 € |
10. | Clermont-Ferrand | 4 300 € |
Source : Ithaque
À côté, Dijon, hors du top 10, offre 500 € aux revenus intermédiaires et Nancy 0 €.
Des métropoles qui soutiennent également les revenus élevés
Si les métropoles du top 5 sont les mêmes dans les deux classements, leur position peut changer selon le niveau de revenus des demandeurs.
Mais les montants d’aides restent néanmoins globalement similaires d’un classement à l’autre. Lyon, par exemple, passe à la deuxième place avec une subvention distribuée aux ménages aux revenus supérieurs identique aux ménages appartenant à la catégorie des revenus intermédiaires (16 700 €).
À l’inverse, Nice est sensiblement plus avantageuse pour les revenus intermédiaires (17 000 €, contre 16 700 €), comme Strasbourg (9 500 €, contre 8 600 €) et Grenoble (10 600 €, contre 6 350 €).
Top 10 des métropoles où il fait bon de rénover sa maison pour les revenus supérieurs
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Métropole | Montant maximum des aides |
1. | Rouen | 17 800 € |
2. | Lyon | 16 700 € |
3. | Rennes | 16 000 € |
4. | Nantes | 15 250 € |
5. | Nice | 13 700 € |
6. | Toulouse | 9 500 € |
7. | Strasbourg | 8 600 € |
8. | Bordeaux | 7 800 € |
9. | Grenoble | 6 350 € |
10. | Clermont-Ferrand | 4 300 € |
Source : Ithaque
Même constat que pour le classement précédent : Dijon offre 500 € aux revenus supérieurs et Nancy 0 €.
Des aides financières même dans les autres métropoles
Mais selon Ithaque, même les métropoles hors du top 10 ne sont pas en reste. Elles proposent toutes des programmes d’aide qui ont pour but de combler les manques de MaPrimeRénov’. Certaines comme Brest vont chercher à financer des projets d’auto-isolation, d’autres comme Tours vont se concentrer sur les ménages aux revenus modestes et très modestes.
* Ithaque a consulté l’ensemble des aides proposées par les 22 métropoles françaises au 30 avril 2024 via le site de l’Anil, le site dédié de chaque métropole, les conseillers en rénovation de la métropole ou encore un cadre de la métropole du programme de rénovation énergétique. Ont été intégrées les subventions forfaitaires aussi bien que les subventions en % d’un montant de travaux. Les catégories « revenus intermédiaires« et « revenus supérieurs« ont été définies comme telles selon les critères MaPrimeRénov’ 2024. Le montant des aides indiqué est un cumul des aides au niveau de la métropole, du département et de la région associés. Les métropoles de Saint-Étienne, Orléans, Lille, Marseille, Toulon et Metz ne sont figurent pas dans le classement, car les montants d’aide n’ont pas pu être vérifiés.