Les seuils de revenus imposables évolueront en 2025. Le JDN a fait le calcul pour vous.
En France, chaque année, près de 40 millions de contribuables font face à une obligation incontournable : la déclaration de revenus. Si l’administration fiscale requiert ces informations auprès de tous les foyers, cela ne signifie pas pour autant qu’ils seront tous redevables d’un impôt. Dans les faits, la moitié des contribuables français qui déclarent leurs revenus n’ont pas à verser le moindre euro au fisc.
Cette situation s’explique notamment par l’existence de plusieurs dispositifs fiscaux avantageux. Même un contribuable considéré comme « imposable » peut, grâce à différents mécanismes, voir son imposition réduite à zéro. Il est donc essentiel de ne pas confondre les notions d’imposable et d’imposé, ce dernier qualifiant les personnes qui payent réellement des impôts.
Pour déterminer si un foyer devra s’acquitter d’un impôt en 2025, un chiffre clé entre en jeu : le revenu net imposable. La Direction générale des finances publiques (DGFiP) établit chaque année des seuils d’imposition. Ces montants servent de référence : en deçà, aucun impôt n’est dû ; au-delà, le contribuable devra passer à la caisse. Les seuils d’imposition pour 2025 ont été revalorisés de 2%. Le JDN a fait le calcul pour vous.
Le calcul du revenu net imposable est simple : il faut faire la somme de tous les salaires nets perçu au cours de l’année, et déduire 10% de cette somme. Cette déduction correspond à l’abattement forfaitaire de 10% automatiquement appliqué sur les revenus déclarés.
La composition du foyer fiscal fait également varier les seuils d’imposition. Ainsi, l’année prochaine, une personne seule ne paiera pas d’impôt si son revenu net imposable de 2024 ne dépasse pas 17 486 euros. Pour un couple sans enfant, ce seuil s’élève à 32 651 euros. Un célibataire avec un enfant n’aura rien à payer si son revenu net imposable reste sous la barre des 23 246 euros, tandis qu’avec deux enfants, ce montant s’établit à 29 006 euros. Enfin, pour un couple avec deux enfants, le seuil est fixé à 44 171 euros.
Prenons l’exemple concret d’un salarié percevant 1 600 euros nets mensuels. Sur l’année, ses revenus s’élèvent à 19 200 euros. Après application de l’abattement forfaitaire de 10%, son revenu net imposable n’est plus que de 17 280 euros. Pourtant, le simulateur des impôts lui calcule un impôt théorique de 633,60 euros. Ce qui fait la différence, c’est que ce contribuable bénéficie du mécanisme de la décote, un dispositif destiné aux contribuables situés juste en dessous des seuils d’imposition. Après la décote, le montant de l’impôt dont le contribuable devra s’acquitter s’élève à seulement 47,30 euros.
Or, l’administration fiscale ne traite pas les prélèvements d’impôt inférieurs à 61 euros. En cause, 61 euros, c’est ce que coûte le traitement d’un dossier à la DGFIP. Ainsi, pour un montant d’impôt inférieur à 61 euros, l’opération n’est pas rentable. Les contribuables dans ce cas de figure vont donc être dispensés de payer le peu d’impôt qu’ils doivent au fisc.