Il règne une ambiance mystique dans cette ancienne chapelle à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines (78), qui faisait à lâépoque partie dâun vaste domaine avec château et parc arboré, devenue aujourdâhui une maison dâhabitation hors du commun. «La chapelle qui daterait de 1870 dépendait du château de Montebello. à la fin du 19e siècle, le château a connu un démembrement. La chapelle est devenue une propriété indépendante», explique au Figaro le conseiller chargé de la vente de ce bien, Thierry Montier. La chapelle en meulière et en lignes de briques nâa jamais été consacrée.
Elle est actuellement proposée à la vente par le réseau Espaces Atypiques. Son prix? Un peu moins dâun million dâeuros, 990.000 euros exactement. «Câest la première fois que jâai une chapelle à la vente. Câest à la fois un monument historique et un lieu répondant aux exigences de la vie moderne. Elle offre une très grande hauteur sous plafond au niveau de la nef et des chambres avec un plafond en ogive ce qui offre un côté enveloppant», ajoute le conseiller chargé de la vente. Les actuels propriétaires habitent dans la chapelle depuis 30 ans et souhaitent acheter un pied à terre de taille plus modeste après avoir fait lâacquisition dâune maison en Normandie.
Dès lâentrée, on est saisi par la quiétude des lieux. La lumière quasi divine transperce la salle à manger de 31 mètres carrés à travers les vitraux colorés. Les vitraux sont dâorigine, hormis un vitrail à motif de fleur plus stylisé. Le vitrail implanté dans le mur percé pour réaliser lâextension de la chapelle a été reposé dans la chambre parentale et nâa donc pas été perdu. Lâune des salles de bain composé de trois vitraux aux tonalités bleu violet se niche dans le clocher et le vitrail orienté sud prend la lumière et se reflète sur le mur dâen face. Un salon de 27 mètres carrés situé dans une extension de la chapelle donnant sur la terrasse orientée sud et sur la forêt est lui aussi inondé de lumière. «Parmi les potentiels acquéreurs, une cliente qui voulait impérativement que les vitraux soient dâorigine. Elle nâaurait même pas visité le bien sâils nâétaient pas dâépoque», raconte Thierry Montier.
Un grand garage dans une chapelle
Un escalier en colimaçon digne dâun conte de fée mène à une mezzanine qui conduit aux quatre chambres. La chambre parentale de 14 mètres carrés comprend une salle de bain et de douche privative et est percée de fenêtres en arc. Des vitraux colorés ornent également une autre chambre. Un plafond en ogive surmonte cette chambre. Cerise sur le gâteau, un espace de 29 mètres carrés avec douche, W.-C. privatif peut être occupé par des invités ou servir de bureau. Le terrain de plus de 1000 mètres carrés avec ses arbres, ses massifs fleuris et sa terrasse donne une certaine intimité au lieu et permet de ne pas avoir de vis-à -vis du tout. Et pourtant, lâancienne chapelle nâest quâà 5 minutes en voiture de la gare de Jouy-en-Josas. La maison a beau avoir un passé dâédifice religieux, elle est dotée de tout le confort requis et des espaces de rangement nécessaires. Un garage de 40 mètres carrés peut accueillir plusieurs véhicules. «On peut garer deux voitures dans le garage et on peut aussi mettre dâautres véhicules dans la grande cour pavée», explique-t-il.
Seule ombre au tableau: la chapelle tout en pierres de 168 mètres carrés est une passoire thermique (DPE G), autrement dit un logement énergivore. Le montant moyen estimé des dépenses annuelles dâénergie se situe entre 5000 et 7000 euros par an. Une facture en apparence salée. Toutefois, elle ne correspond pas au montant payé par les actuels propriétaires: «La facture tourne plutôt autour de 2300 à 2500 par an, en fonction des saisons. Le logiciel du DPE ne répond pas à ce genre dâédifice. Une église est hors catégorie. Le montant indiqué peut faire peur aux acquéreurs mais en réalité la facture est moindre», assure Thierry Montier. Pour lui, le DPE pénalise dâentrée le chauffage au fioul dont est dotée la chapelle. «Elle nâa pas de double vitrage mais des vitraux. Le bâtiment est soumis aux architectes des bâtiments de France donc on ne pourrait pas retirer les vitraux et les remplacer par du double vitrage, même si on le voulait. De plus le bâtiment est ancien et ne répond pas aux normes actuelles», explique-t-il. «Câest un lieu fantastique, au milieu des bois, avec vue sur les coteaux de Jouy, qui offre un calme absolu. Il a un accès direct à la forêt qui va de Meudon à Versailles», conclut Thierry Montier.