Immobilier : après le discours de Michel Barnier, les promoteurs reprennent espoir

Ces derniers mois, le secteur de la promotion immobilière s’est enfoncé dans la crise. Chiffres à l’appui : le ministère du logement a encore annoncé le 27 septembre dernier, une baisse de 9,5 % des autorisations de construire et de 19,9 % pour les mises en chantier, entre août 2023 et août 2024. Pour sortir de l’ornière les promoteurs n’ont d’ailleurs pas ménagé leurs efforts depuis la dissolution pour plaider leur cause auprès des parlementaires de tous bords. Des efforts payants ?

Le retour d’un dispositif fiscal type Pinel ?

Trop tôt pour l’affirmer, mais le discours de politique générale de Michel Barnier a redonné le sourire à Pascal Boulanger, président national de la fédération des promoteurs immobiliers et à Yannick Borde, président du réseau Procivis. Tous deux étaient, fin septembre, les invités d’honneur de la FPI Toulouse Occitanie à l’occasion de la 21^ème édition régionale des pyramides d’argent, le concours qui récompense les projets de promotion immobilière les plus innovants (voir palmarès ci-dessous).  » À ce stade rien n’est acté, mais lorsque les choses sont évoquées par le Premier ministre cela redonne vraiment espoir, a estimé Pascal Boulanger. On a entendu notamment le retour d’un dispositif fiscal, sans plus de précision. C’est une mesure que nous avons portée tous ensemble sous la bannière l’alliance pour le logement,  » s’est félicité le patron des promoteurs.

Extension des prêts à taux zéro

Autre bonne nouvelle, l’extension du prêt à taux zéro, fortement réduit ces dernières années, notamment pour les primo accédants. « Cela devrait permettre de relancer la construction neuve dans l’ensemble du territoire et non plus uniquement dans les zones tendues », se félicite Yannick Borde. De même la simplification annoncée de la loi ZAN (zéro artificialisation nette), qui oblige les promoteurs à consommer moins de foncier pourrait relancer la machine au grand dam des défenseurs de l’environnement.

 » La loi ZAN partait d’un bon sentiment, mais était-ce vraiment la solution, interroge Pascal Boulanger, nous avons mesuré à la FPI que les règlements d’urbanismes classiques : les PLU, ne sont utilisés qu’à 65 % de leur capacité, faute de construire suffisamment. Je plaide plutôt pour des encouragements fiscaux aux maires bâtisseurs ! « 

À bon entendeur, dans la métropole toulousaine alors que le futur plan local d’urbanisme intercommunal et habitat (PLUI-H), s’apprête à entrer en phase d’enquête publique.  » La nouvelle mouture de ce document d’urbanisme prévoit que la ville de Toulouse porte à elle seule 63 % des autorisations construire « , a assuré le maire Jean-Luc Moudenc.