La Bretagne qui capitalise sur sa richesse culturelle, son dynamisme économique, son accessibilité et sa qualité de vie est une région recherchée tant par les familles que les jeunes professionnels ou les étudiants. Décryptage de ce marché immobilier avec l’Observatoire GH Transaction et Location sur le 1er semestre 2024.
Cette forte appétence pour la région n’est pas sans conséquence sur le marché immobilier, que ce soit sur la transaction « grippée » par des prix toujours élevés ou sur la location « saturée » par une forte demande et une augmentation des loyers. Résultat : une tension forte liée à la rareté des biens disponibles.
Au cours des six derniers mois, le marché immobilier ancien en Bretagne a montré des signes de ralentissement en termes de transactions. Le phénomène s’explique d’abord par un retour à la normale de la demande, après une très forte croissance post-pandémie. Ensuite, on observe un recul de la capacité d’achat des ménages, en lien avec la hausse des taux d’intérêt et des prix toujours élevés sur les zones littorales. Pourtant, dans le même temps, l’offre de biens mis sur le marché a fortement augmenté à +20,1% en 1 an sur l’ensemble de la région.
Au contraire, les plus grandes villes de la région sont impactées par un autre phénomène :
- Rennes, 1ère ville de la région Bretagne, affiche une offre à +3,2% en 1 an, avec des prix/m2 moyens en retrait de -0,4%, à 4 396 €/m2,
- Brest se distingue par une demande importante au 1er semestre 2024, alors que l’offre se stabilise à -0,6% en 1 an. Conséquence : la valeur des biens affiche une hausse de +4,3% sur la même période et atteint un niveau record à 2 630 €/m2.
« La Bretagne, riche de sa culture, de son dynamisme économique, de son accessibilité et de sa qualité de vie, attire familles, jeunes professionnels et étudiants. Cette forte appétence pour la région se répercute sur le marché immobilier : au niveau des transactions, marquées par des prix élevés sur le littoral et au niveau des locations, impactées par une forte demande et des loyers en augmentation. Pour casser la spirale des prix élevés, il faut doper la construction et redynamiser la demande”, analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
En parallèle d’un marché de la transaction moins actif qu’il y a quelques mois, le marché locatif en Bretagne est caractérisé par une demande soutenue, particulièrement dans les grandes villes qui sont des pôles d’attractivité économique offrant une qualité de vie recherchée et des zones universitaires prisées par de nombreux étudiants.
En réponse à la forte demande que l’offre disponible ne suffit pas à satisfaire avec son +0,2% en 1 an, les loyers/m2 moyens ont augmenté sensiblement dans l’ensemble de la région (+4.1% en 1 an), avec des situations variables selon les villes :
- Rennes affiche un loyer moyen de 16,7 €/m2, en hausse de +3,1%, quand l’offre se stabilise à -0,4%,
- Brest est à 13,0 €/m2, en hausse de +5,1%, avec une forte contraction du nombre de biens mis en location sur la période (-10,2% en 1 an).
L’enjeu majeur pour les professionnels de l’immobilier consiste donc à s’adapter aux conditions de marché et à suivre les spécificités locales. Il devient crucial d’apporter une attention encore plus forte à l’évaluation des biens et des valeurs locatives, ainsi qu’à la qualité du conseil dans son ensemble, pour sécuriser vendeurs et acheteurs dans un contexte économique, social et politique particulièrement mouvant. Bonne nouvelle : 9 vendeurs sur 10 ont l’intention de confier la vente de leur bien à un intermédiaire selon la récente étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier. Autant d’occasions de confirmer la place centrale des professionnels sur le marché !
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