Comment Constructa arrive aujourd’hui à sortir une solide performance financière, alors que le secteur est en berne ? L’analyse est simple. Si le groupe familial ne communique pas les chiffres précis pour diverses raisons, le constat est tout de même là. Pour la quatrième année consécutive, l’entreprise fondée par Marc Pietri et aujourd’hui dirigée par Jean-Baptiste Pietri, son fils architecte, enregistre un bénéfice (avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 10 % et un résultat net part du Groupe en hausse de 47 %. D’autres éléments sont révélateurs.
La dette financière corporate est de – 20 % et près de 100 millions ont été levés pour le futur fonds dédié à la régénération urbaine. Constructa signe également la première acquisition du fonds Ulysse voué à l’immobilier hôtelier. « Nous sommes l’un des seuls acteurs (de cette industrie, ndlr) à faire une année profitable et où on améliore notre profitabilité« , confie Jean-Baptiste Pietri. Le « plus petit des gros » navigue dans une sphère où certaines entreprises endossent « des pertes pouvant aller jusqu’à 10 millions d’euros.«
Si l’on analyse la performance du groupe, il faut d’abord se focaliser sur le modèle économique. Constructa est l’un des seuls acteurs de l’immobilier à fonctionner sous forme de plateforme de services immobiliers. « Le constructeur fait quatre métiers, il est toujours commercialisateur, promoteur, gestionnaire d’actifs et société de gestion. Ce sont quatre métiers complémentaires. C’est ce qui nous a toujours permis de passer les crises. » C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle, les chiffres précis ne peuvent pas être communiqués. « Cela n’aurait pas de sens », plaide l’entrepreneur. Pour comprendre cette performance, il faut rappeler le contexte. En 2020, outre la crise sanitaire, Constructa a dû faire face au décès de son fondateur. Une succession remuante et inattendue.