Dans un contexte de baisse des prix de l’immobilier, de nombreux Français retrouvent leur appétit pour la pierre et le goût de l’investissement que ce soit pour se constituer un patrimoine ou générer des revenus complémentaires.
Mais faut-il privilégier le neuf ou l’ancien ? Réponse avec une étude de Maslow.immo, spécialisé dans l’investissement locatif, qui a établi un double classement des villes où il vaut mieux investir dans le neuf ou au contraire dans l’ancien à rénover *.
Baisse des prix, incertitudes sur l’avenir…
Le reflux des taux de crédit à l’œuvre depuis plusieurs mois s’accompagne désormais d’une baisse des prix de la pierre beaucoup plus franche, avec un recul au mètre carré estimé entre 7 et 8 % sur un an.
« Pour autant, le contexte reste fragile et invite plus que jamais à opérer les bons arbitrages entre le neuf et l’ancien », indique Maslow.immo.
Le neuf affiche des prix généralement plus élevés, de l’ordre de 20 % en moyenne, mais apporte de nombreuses garanties en matière de confort et de qualité.
À l’inverse, l’immobilier ancien offre aux acheteurs une plus grande marge de négociation et des emplacements stratégiques, tout en impliquant quasi systématiquement des coûts de mise en conformité avec les nouvelles normes de décence énergétique liées au diagnostic de performance énergétique (DPE).
De plus, un plan pluriannuel de travaux (PPT) va être exigible pour toutes les copropriétés de plus de 15 ans comptant 51 lots ou plus à compter du 1er janvier 2025.
La ville, clé des arbitrages
« Le meilleur choix dépend de plusieurs critères, à commencer par la localisation. La situation géographique est en effet le point clé de tout projet immobilier et permet dans bien des cas de trancher entre les deux options, neuf ou ancien », souligne Maslow.immo.
Pour le neuf, l’attention devra être portée sur la proximité des commerces et l’accès rapide à la ville-centre, sans oublier le dynamisme du bassin d’emploi.
« À l’inverse, les biens dans l’ancien sont souvent situés là où la pression immobilière est la plus forte, idéal si on enlève la contrainte de la voiture pour le travail et les loisirs. Ce type de logements peut impliquer des coûts de rénovation importants qui ne doivent pas être sous-estimés. Mais plus la tension locative est forte, plus il est possible d’augmenter le prix du loyer et donc la rentabilité. Une tendance cependant à nuancer dans les villes où l’encadrement des loyers est appliqué », explique Pierre-Emmanuel Jus, directeur délégué de Maslow.immo.
Top 5 des villes où il fait meilleur investir dans le neuf
- Meyzieu (Rhône) : 51,19 % moins cher que l’ancien rénové
- Bordeaux (Gironde) : 42,77 % moins cher que l’ancien rénové
- Montreuil (Seine-Saint-Denis) : 42,13 % moins cher que l’ancien rénové
- Meylan (Isère) : 11,39 % moins cher que l’ancien rénové
- Clamart (Hauts-de-Seine) : 10,76 % moins cher que l’ancien rénové
Commune de l’Est lyonnais, Meyzieu s’empare de la première marche du classement de Maslow.immo. Montreuil arrive juste derrière Bordeaux avec un prix dans le neuf plus intéressant que dans l’ancien.
Top 5 des villes où il fait meilleur investir dans l’ancien rénové
- La Roche-sur-Yon (Vendée) : 23,23 % moins cher que dans le neuf
- Pessac (Gironde) : 23,06 % moins cher que dans le neuf
- Lyon (Rhône) : 14,93 % moins cher que dans le neuf
- Créteil (Val-de-Marne) : 9,20 % moins cher que dans le neuf
- Nice (Alpes-Maritimes) : 9,08 % moins cher que dans le neuf
La ville de Pessac, en deuxième position, connue pour ses vignobles, accueille de nombreux étudiants et chercheurs sur l’un des plus importants campus européens.