Et ça continue encore et encore! La taxe foncière va encore augmenter en 2025. Et, malheureusement, ce n’est pas que le début. Et alors, bientôt la fin? Ce n’est pas prévu au programme. Cet impôt local payé par 34 millions de propriétaires, et que l’Union nationale des propriétaires veut faire payer aux locataires, est calculé sur l’inflation. Plus précisément sur l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).

Bonne nouvelle: ce dernier voit sa croissance ralentir. On est loin des +7% subis par les contribuables en 2023. En 2024, la hausse était plus modérée (+3,9%). Et, pour 2025, elle sera encore plus douce: +1,7%. Soit une hausse légèrement supérieure au dernier chiffre de l’inflation (+1,3% sur un an selon l’Insee) qui sera confirmée par un arrêté publié dans le Journal officiel, le 31 décembre. Pourquoi cette augmentation de 1,7%? Elle correspond à celle de l’IPCH sur un an, publié par l’Insee en novembre, comme le prévoit la loi (article 1518 bis du code des impôts) depuis 6 ans, à la suite d’un amendement déposé par la députée socialiste Valérie Rabault. Jusqu’en 2018, c’était le Parlement qui fixait «librement» la revalorisation des valeurs locatives.

Des maires plus modérés?

La facture sera-t-elle plus salée? Cette hausse de 1,7% est un minimum. Les maires, s’ils le souhaitent, peuvent l’accroître en augmentant leur taux communal. En 2024, c’est Nice qui a été la plus gourmande avec une envolée de près de 22% de la taxe foncière en un an. Suivent Saint-Priest (69) et Saint-Étienne (42) (voir ci-dessous). Bonnet d’âne en 2023, Paris a été beaucoup plus mesurée cette année (+4%). Fait rarissime, un maire peut aussi diminuer son taux communal. La hausse minimale de 1,7% serait donc abaissée dans ce cas. En 2024, c’est arrivé à Rennes (35) et à Mantes-la-Jolie (78). Ils seront peut-être plus nombreux en 2025. Car nous serons à un peu plus d’un an des élections municipales qui auront lieu en mars 2026. Les maires de villes où les propriétaires sont majoritaires, ne se risqueront sans doute pas à les mécontenter en alourdissant la fiscalité qui pèserait lourd au moment de glisser le bulletin dans les urnes.

La hausse de la taxe foncière génère souvent des conflits houleux entre le gouvernement et les maires. Emmanuel Macron a accusé, en septembre 2023, les seconds d’être les uniques responsables. Les élus locaux répondent qu’ils n’ont pas le choix pour compenser l’effondrement des dotations de fonctionnement versées par l’État aux collectivités.

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