Du couple De Gaulle, on connaît La Boisserie, lâancienne résidence personnelle du Général et de son épouse Yvonne, à Colombey-les-Deux-Ãglises (Haute-Marne). Mais deux autres demeures, moins connues du grand public, ont également abrité la famille De Gaulle. La première est la villa Kerarvor. Située à Carantec, station balnéaire de la baie de Morlaix, dans le Finistère (29), cette propriété, où sâétait réfugiée la famille de la sÅur dâYvonne De Gaulle, Suzanne Vendroux en mai 1940, est connue pour avoir abrité la famille De Gaulle qui a dû fuir Colombey après lâinvasion des Allemands. «Mme De Gaulle était une femme très souriante, très gentille dâune grande amabilité. Ses enfants venaient en mer avec moi. On allait se baigner ensemble», a raconté en 2010 au Télégramme Olivier, le fils des propriétaires, alors âgé de 88 ans.
La seconde? La villa dâArvor. Yvonne De Gaulle, qui recherchait une maison plus grande, déménage et part habiter, le 11 juin 1940, dans cette demeure située plusieurs kilomètres un peu plus au nord de Carantec. Câest là que son mari, Charles De Gaulle, la rejoint, le 15 juin 1940, comme lâindique une plaque commémorative, à lâentrée de la demeure (voir ci-dessous). Avant de partir pour Londres où il prononça trois jours plus tard, à la radio de Londres, son fameux appel du 18 juin, date à laquelle sa femme et ses trois enfants ont quitté Carantec pour la capitale anglaise.
Avis aux amateurs: la première villa que nous avons mentionnée, est à vendre. Son atout? Elle est située à 100 mètres de la plage (de la Grève Blanche et de la passe vers lâîle Callot pour les connaisseurs), en plein cÅur du quartier très recherché du port de Carantec, dans une «Bretagne un peu sauvage». Dâune surface de 267 m², elle a été «totalement rénovée – lâintérieur a été remis aux normes – en 2010», affirme au Figaro François Pourcher, fondateur de Teyras («terre en vieil auvergnat), agence immobilière de luxe et chargé de la vente de la villa. «Les propriétaires ont voulu donner plus dâespaces et de qualité de vie tout en respectant les règles dâurbanisme», raconte François Pourcher.
Câest ainsi que cette maison familiale (7 chambres et six salles dâeau), acquise au début des années 2000 par un couple de Français «amoureux de la Bretagne et passionnés de lâhistoire de De Gaulle», se compose dâune demeure principale de style breton en pierre mais aussi dâune extension moderne avec mezzanine, terrasse et pergola, le tout accompagné dâun jardin de plus de 500 m². Son prix? Près de 1,5 million dâeuros. Des acheteurs intéressés ont déjà visité la villa qui devrait plaire à des familles parisiennes. «Carantec est distante de la capitale dâenviron 3 heures en TGV + une vingtaine de minutes en voiture ou navette, souligne François Pourcher. Câest typiquement le genre de maison qui peut plaire aux familles.» Dans lâesprit des De Gaulle.