Deux invités dans l’émission Figaro Immo diffusée sur Figaro Tv et présentée par Olivier Marin :

Roselyne Conan, directrice générale de l’ANIL (Agence nationale pour l’information sur le logement)

Antoine Desbarrières, directeur de l’association Qualitel.

Le logement est au cœur du baromètre 2024 de Qualitel. A travers son étude, l’association indépendante pour l’amélioration de la qualité de l’habitat, met en lumière le regard croisé des générations sur le logement.

La vidéo de l’émission

Depuis 1974, l’association Qualitel fait progresser, aux côtés des professionnels du logement, la qualité de l’habitat neuf et existant. « Cette 8ème étude annuelle nous éclaire sur les nombreuses améliorations de la qualité des logements depuis 50 ans. Sachons collectivement nous en inspirer pour imaginer, concevoir, construire ou rénover des logements adaptés à chaque situation de vie. » souligne Antoine Desbarrières, directeur de l’association Qualitel.

Les points clés du baromètre

Tout d’abord, les Français occupent en moyenne 6,1 logements au cours de leur vie. De déménagement en déménagement, un dénominateur commun perdure : le domicile reste un pilier du bien-être, « véritable cocon » pour 80 % des personnes interrogées. Un lieu refuge où il est important de se sentir bien, « quitte à prendre sur son budget loisirs ou vacances », comme l’indiquent 79 % des sondés.  Le logement reflète largement l’évolution de la qualité et du confort de vie.

De manière générale, les 3 grandes évolutions de la qualité des logements depuis 50 ans concernent : Le double-vitrage, pour 56 % des personnes interrogées, toutes générations confondues ; L’isolation thermique (50 %) ; L’isolation acoustique (45 %). Parmi les principaux regrets cités : la disparition progressive des gardiens d’immeubles et les caves.

Le souhait des jeunes de devenir propriétaires

Si devenir propriétaire est un souhait largement partagé par les Français, il l’est tout particulièrement par les 25-49 ans : 82 % estiment qu’il est important de devenir propriétaire de sa résidence principale, essentiellement pour des raisons financières. Pour autant, 40 % des 18-24 ans, locataires ou vivant chez leurs parents, pensent qu’ils n’auront pas les moyens de faire de cet objectif une réalité. Cette vision est d’ailleurs partagée par 58 % des Français au global. 59 % des actifs de 18 à 24 ans qui habitent chez leurs parents, y sont contraints pour des motifs budgétaires ou des difficultés à trouver un logement.

Le logement du futur : choc des générations ?

Une jeune génération globalement plus pessimiste que ses aînés…78 % des 25-34 ans pensent par exemple que dans leur logement, la qualité de vie des futures générations ne sera pas meilleure que la leur quand elles auront leur âge. Et plus largement convaincues des multiples incidences du changement climatique sur le logement de demain.

Les Français partagent globalement la même vision des grandes évolutions à venir pour l’habitat et la dimension environnementale (logements éco-responsables, autonomes en eau et électricité, architecture bioclimatique…). 4 propriétaires sur 10, pensent d’ailleurs qu’ils devront effectuer des travaux pour rendre leur logement plus résilient aux aléas climatiques ou effectuer des rénovations énergétiques.

Pour Roselyne Conan, directrice générale de l’ANIL (Agence nationale pour l’information sur le logement) « L’impact des effets climatiques est apprécié très différemment selon les générations. Il est donc opportun d’accompagner tous les ménages, tout au long de leur parcours logement, en sécurisant leur projet par une information experte, neutre et personnalisée (location, accession à la propriété, rénovation…). »

Adapter le logement au vieillissement  

67 % des plus de 65 ans envisagent de rester dans leur logement actuel pour y vieillir. Parmi les aménagements nécessaires, les plus de 65 ans interrogés citent : l’installation d’une chambre et d’une salle de bains au RDC d’une maison, l’installation de barres d’appui dans les salles de bains et les toilettes, des rampes d’accès pour les entrées. Dans les appartements : l’installation d’un ascenseur ou d’un monte escalier, des barres d’appui et le remplacement d’une baignoire par une douche sont les critères les plus cités.

L’habitat idéal : la maison avec jardin

Aujourd’hui encore, la maison avec jardin représente l’habitat idéal des Français. 74 % des 18 ans et plus pensent que les générations futures en rêveront toujours…, mais que cela leur sera inaccessible (55 %). Lorsqu’on leur demande d’imaginer leur logement idéal sans contrainte de budget, les jeunes se voient vivre dans une maison neuve, soit en ville, soit à la campagne, proche de leur école ou de leur travail.

Plus d’un tiers des 18-24 ans sont prêts à vivre en coliving. 64 % des 18-24 ans seraient prêts à vivre dans des logements évolutifs, conçus pour pouvoir s’adapter à l’évolution des besoins des occupants tout au long de leur vie : adapter les espaces en enlevant ou en ajoutant des cloisons, adaptation des salles de bains, etc. « L’aspiration à des espaces de vie ouverts vers l’extérieur exprimée par les Français doit absolument être prise en compte dans la politique du logement, dans l’urbanisme et dans l’architecture de demain. » indique en conclusion Antoine Desbarrières.

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