13 millions de locataires risquent de voir le montant de leur loyer augmenter en 2025. Certains paieront jusqu’à 200 euros de plus par an.
Alors que l’année 2025 commence à peine, une mauvaise nouvelle va faire grincer des dents de millions de locataires. Leur propriétaire va leur envoyer une injonction pour leur réclamer de l’argent. 13 millions de locataires devront potentiellement mettre la main à la poche, certains dès janvier 2025. Les personnes concernées recevront dans les jours, les semaines ou les mois qui viennent un mail ou un courrier dans leur boite aux lettres, leur annonçant la nouvelle somme dont ils doivent s’acquitter.
Parmi les ménages qui vivent dans un logement sans en être propriétaire, beaucoup vont être contraints d’assumer une augmentation de leur loyer. Cependant, les propriétaires ne pourront pas exiger une hausse abusive du loyer demandé. En effet, la révision du loyer obéit à des règles strictes. Les personnes qui possèdent un bien immobilier sur le marché locatif ne peuvent procéder à une augmentation qu’une fois par an, généralement à la date anniversaire de la signature du bail.
Cette hausse n’est pas arbitraire et doit respecter un cadre légal précis. Les propriétaires ont le choix d’appliquer cette augmentation dans sa totalité, partiellement, ou de ne pas l’appliquer du tout. Le montant de cette augmentation est basé sur l’Indice de Référence des Loyers (IRL), un indicateur calculé trimestriellement par l’INSEE. Cet indice reflète l’évolution des prix à la consommation sur les douze derniers mois, excluant le tabac et les loyers.
Pour la hausse des loyers en 2025, c’est l’IRL du troisième trimestre 2024 qui s’applique. Ce dernier est en hausse de 2,47% par rapport à l’année précédente. En clair, les loyers pourront augmenter de 2,47% en 2025. Concrètement, pour un loyer mensuel de 671 euros (moyenne nationale pour un appartement non meublé), cette augmentation représente 17,91 euros supplémentaires par mois, soit près de 215 euros sur l’année. Toutefois, l’évolution des loyers de 2,47% ne touchera que les 7,5 millions de locataires du parc privé. Pour les 5,3 millions de locataires en logement social, la hausse sera légèrement plus élevée.
Concernant les personnes qui vivent dans des logements intermédiaires ou des HLM (habitation à loyer modéré), la situation s’annonce plus préoccupante. Pour eux, c’est l’IRL du deuxième trimestre 2024 qui fait référence. Or, ce dernier est fixé à 3,26% selon l’INSEE. L’augmentation maximale possible des loyers sera mécaniquement de 3,26% en 2025. Prenons l’exemple d’une personne résidant en HLM et qui règle 500 euros de loyer. En 2025, cette personne paiera 16,3 euros de plus par mois, soit 195 euros supplémentaires à l’année.
Cette hausse plus importante que dans le secteur privé vise à permettre aux bailleurs sociaux de faire face à l’inflation croissante, notamment pour couvrir les dépenses de maintenance, d’assurance, et financer les travaux de réhabilitation des immeubles. Cette augmentation suscite particulièrement l’inquiétude, car les logements sociaux hébergent traditionnellement des ménages aux revenus modestes.