Reprise, le mot est encore fort. Didier Bertrand préfère parler de « frémissement« . Pour le président de la Fnaim Paca, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) est une « bonne nouvelle« , à condition « qu’une véritable politique du logement se mette en œuvre« . Pas de quoi s’emballer encore. « D’autant qu’on ne sait toujours pas si un ministre du Logement de plein exercice va être nommé, à la hauteur des enjeux de la crise. Le prochain sera le sixième en sept ans…« , soupire Didier Bertrand. Mais le plus dur serait derrière nous.

Depuis deux ans, les primo-accédants et les investisseurs (représentant à eux seuls 40 à 50 % des transactions) ont presque disparu. « La particularité de notre région est que les prix des biens ont continué à augmenter: en bord de mer, à Aix et dans certains quartiers de Marseille notamment. Sur la masse, on note seulement une baisse de 5%. »

Le pouvoir d’achat des primo-accédants a chuté de 25 %

Pas de quoi compenser des taux de crédits à plus de 4 %. Concrètement, le pouvoir d’achat des primo-accédants a chuté de 25 %. « Au même moment, le Haut conseil à la stabilité financière a durci les conditions d’accès en augmentant l’apport minimum entre 10 et 30 %, ajoute le président de la Fnaim Paca. Or, les jeunes n’ont pas cet argent. Ils ont donc quitté le marché et sont restés en location alors qu’ils ne devraient plus y être. Cela grippe la chaîne du logement et retarde le début du parcours résidentiel.« 

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