Une nouvelle réforme va faire grimper la note de stationnement pour une partie des automobilistes. Ceux-ci devraient bien étudier leur certificat d’immatriculation pour éviter les mauvaises surprises.

Une réforme votée en mai dernier, qui concerne un peu moins de la moitié voitures neuves, impose que celles-ci soient soumises à un triplement du tarif de stationnement à partir du 1er octobre 2024. Si la tarification normale indique 6 euros pour une heure de stationnement, les automobilistes identifiés verront la note grimper jusqu’à 18 euros de l’heure. Un triplement du tarif qui risque de faire grincer des dents. Cependant, cette mesure se justifie aux yeux du législateur par le fait que ces véhicules polluent en moyenne 20% de plus que les voitures classiques.

Les véhicules ciblés par la mesure sont les SUV, soit 44% des achats de voitures neuves. Il s’agit d’un terme commercial désignant les Véhicules Utilitaires Sportifs, souvent plus hauts, plus grands et plus lourds que la moyenne des véhicules légers. Seulement les grands 4X4 dernières générations ne seront pas les seuls visés car la réforme a établi des critères basés sur le poids du véhicule, à savoir la masse en service et le Poids Total Autorisé en Charge (PTAC). Ainsi, que le véhicule soit thermique, hybride ou électrique, s’il appartient aux catégories M1, N1, L4 et que sa masse en service est supérieure à 1 600 kg (thermique et hybride) ou à 2 000 kg pour les électriques, il sera soumis à la nouvelle réglementation.

Pour savoir si leur véhicule est concerné, les propriétaires peuvent se référer à leur certificat d’immatriculation. La catégorie du véhicule est renseignée dans la rubrique J, tandis que la masse en service est indiquée dans la rubrique G. Une vérification qui devient indispensable pour éviter les mauvaises surprises au moment de payer son stationnement.

Le périmètre de cette tarification spéciale se limite à Paris, même si elle concerne tous les visiteurs de passage dans la capitale. Les tarifs varieront également selon les arrondissements, ajoutant une complexité supplémentaire pour les automobilistes. Ainsi la capitale se divise en deux : du 1er au 11e arrondissement, l’heure de stationnement passe de 6 euros à 18 euros et du 12e au 20e arrondissement l’heure de stationnement passe de 4 euros à 12 euros pour les véhicules SUV.

Cette mesure concerne principalement les visiteurs, c’est-à-dire la majorité des usagers, ceux ne disposant pas de droit de stationnement spécifique (résidentiel, professionnel, véhicule basse émission ou Handi’Stat). A noter que les bénéficiaires de droit de stationnement résidentiel ou professionnel sédentaire sont également considérés comme visiteurs lorsqu’ils stationnent en dehors de leurs zones de stationnement.

Cette nouvelle mesure vise à encourager l’utilisation de véhicules moins polluants et à réduire la circulation automobile dans la capitale. La mairie de Paris espère ainsi améliorer la qualité de l’air et lutter contre le réchauffement climatique. Toutefois, certains critiquent cette réforme, arguant qu’elle pénalise les familles nombreuses et les personnes à mobilité réduite qui ont souvent besoin de véhicules plus spacieux.

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