Il s’agit du dernier épisode du feuilleton «René Benko et sa chute». L’émir d’Abu Dhabi, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, qui est également le président actuel des Emirats arabes unis, a déposé des demandes d’arbitrage à Zurich et Berne. Le lancement de cette procédure en Suisse était ainsi prévu dans le contrat d’affaires avec Signa. L’investisseur veut récupérer au moins 1,5 milliard d’euros, un montant qu’il aurait prêté à une des nombreuses sociétés de René Benko, le copropriétaire des magasins Globus en faillite, dévoile la Handelszeitung. Mais cela ne sera pas chose aisée car l’ex-milliardaire autrichien a construit son empire Signa dans l’opacité la plus totale. Il n’existe pas de chiffres consolidés pour l’ensemble du conglomérat. Et plusieurs procédures judiciaires sont en cours, notamment en Autriche et en Allemagne.
Si l’histoire du self-made-man a commencé dans l’immobilier au début des années 2000, son groupe s’est par la suite développé notamment dans le commerce de détail et les médias. Courtisé il y a encore peu par tous ceux qui étaient éblouis par son audace et sa fortune, René Benko – et son entreprise – doit maintenant des milliards d’euros, une dizaine selon les dernières estimations, à de nombreux créanciers dont la liste s’allonge régulièrement. Signa Holding, copropriétaire des grands magasins Globus, a par ailleurs déclaré faillite, tout comme son actionnaire principal, René Benko, et certaines autres filiales. La hausse des taux d’intérêt a notamment précipité cet effondrement, ayant débuté en fin d’année dernière.
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