Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont récemment été décryptées par le groupe financier Catella et MBE Conseil. L’étude a été réalisée auprès de 85 SCPI spécialisées dans l’immobilier non résidentiel, mettant en lumière les tendances, les évolutions structurelles et les défis qui marqueront le secteur en 2024.

« Dans un marché de l’immobilier d’entreprise qui s’est fortement développé au cours des dernières décennies, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier ont considérablement attiré l’attention en offrant aux particuliers la possibilité d’investir dans un portefeuille diversifié d’actifs immobiliers gérés par une société agréée. Les SCPI visent à distribuer des revenus réguliers, constituant des compléments financiers attractifs, notamment pour la préparation de la retraite« , ont introduit les deux entreprises dans leur rapport.

SCPI : « Un rendement plus lucratif que les placement sécurisés »

L’étude a tout d’abord rappelé que les « SCPI historiques« , créées avant 2010, détiennent un patrimoine de 11,8 millions de mètres carrés, à 92 % en France, les « SCPI Nouvelle Génération« , ouvertes entre 2010 et 2019 possèdent 7,2 millions de m², dont 49 % en Hexagone, et enfin les « Néo SCPI« , nées à parti de 2020, ont 570 200 m², à 89 % à l’étranger.

D’après Catella et MBE Conseil, en 2023, les SCPI ont maintenu leur position de leader avec 2,7 milliards d’euros investis, malgré une activité réduite. « Les SCPI ont distribué historiquement un rendement plus lucratif que les placements sécurisés traditionnels. Associées à des acquisitions sécurisées par des baux longs et un endettement mesuré, elles constituent un avantage, même si la liquidité des parts demeure liée aux cycles du marché immobilier« , a déclaré Raphaël Amouretti, associé chez Catella.

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Performances énergétiques et environnementales

« Malgré la contraction des rendements due à la politique monétaire de la BCE, le rendement moyen des acquisitions des SCPI suit une trajectoire intéressante, passant de 4,7 % en 2017 à 5,2 % fin T3 2023. Cependant, la collecte chute de 53 % au T3 2023 par rapport à 2022« , a affirmé l’étude.

Dans cette enquête, il est observé une amélioration de la qualité du patrimoine des SCPI historiques visant à répondre aux critères de performances énergétiques et environnementaux, les rendant moins sensibles au risque d’obsolescence.

« La diversification est le maître-mot du développement des SCPI, s’exprimant à travers la géographie, la granularité des investissements et les typologies d’actifs. Historiquement agiles, elles ont joué un rôle majeur dans la contraction des rendements de certains secteurs« , a ajouté Raphaël Amouretti.

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Les taux de distribution des SCPI restent stables

L’étude a également indiqué que dans un contexte immobilier à long terme, « les taux de distribution des SCPI restent stables » et que, pour garantir le rendement des immeubles, il est « essentiel de maintenir un taux d’occupation élevé« .

Catella et MBE Conseil ont enfin affirmé que les SCPI, en particulier les plus récentes avec une collecte positive, « pourraient jouer un rôle clé dans le soutien » du marché immobilier en 2024.

En ce sens, le président de Catella Valuation Jean-François Drouets a conclu : « La constitution du patrimoine des SCPI répond à des enjeux variés tels que la qualité des emplacements et la rotation des locataires. Maintenir une profondeur de marché locatif et des taux d’occupation au loyer de marché est essentiel pour absorber les coûts et garantir des dividendes. Les arbitrages d’actifs doivent être anticipés, motivés par la maturité de l’actif et guidés par des critères solides tels que l’amortissement, une expertise cohérente, une stratégie d’arbitrage robuste, et un timing de cession opportun« .

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