Inscrite dans le budget supplémentaire qui sera soumis au Conseil de Paris à partir de lundi, cette nouvelle baisse des recettes de fonctionnement est attribuée à la « poursuite de la crise du secteur immobilier, qui a des conséquences très fortes sur tous les départements de France », a souligné Paul Simondon lors d’un point presse.

A l’automne 2023, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de la Ville, autrement appelés « frais de notaire », avaient déjà baissé de 295 millions, à 1,45 milliard d’euros, sur un total d’environ 6 milliards de recettes fiscales. Pour la députée MoDem Maud Gatel, l’exécutif de la maire PS Anne Hidalgo avait avant cela « refusé, dans le budget supplémentaire (2023), de réviser ses prévisions, laissant penser à un problème d’insincérité ».

Une baisse prévisible

Cette nouvelle baisse de 100 millions d’euros « était évidemment prévisible au mois de décembre », a déclaré la sénatrice LR Marie-Claire Carrère-Gée. Elle a souligné que l’exécutif de gauche, avec 86 millions d’euros de dépenses supplémentaires de fonctionnement, « creuse » de près de « 200 millions l’écart entre les recettes et les dépenses ».

La ville de Paris peut encore compter sur 385 millions d’euros d’épargne brute, a précisé Paul Simondon. « L’opposition est dans son rôle quand elle dit qu’on n’a pas été assez pessimistes », a-t-il commenté, ajoutant qu’il adapte son budget « à la réalité ».

Parmi les 86 millions d’euros de nouvelles dépenses, « rien » ne concerne les Jeux olympiques, a-t-il précisé. Par exemple, les réparations du pont de Sully, endommagé en janvier par une péniche, ont coûté 6 millions d’euros. Le budget de fonctionnement de la première collectivité de France s’élève à 10,1 milliards d’euros, en dépenses et en recettes.

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