L’Observatoire de la Charte de la Parité dans l’Immobilier a dévoilé le 4 décembre dernier les conclusions de sa troisième enquête annuelle et force est de constater que le chemin est encore long. Décryptage de cette enquête réalisée sur la base des données recueillies auprès de ses 133 entreprises signataires.


Premier constat : les femmes représentent 51 % des effectifs globaux des entreprises du secteur, soit un chiffre légèrement supérieur à la moyenne nationale. Si l’enquête démarre sur une note positive, cette proportion masque des disparités importantes entre les fonctions. Ainsi, les femmes ne sont représentées qu’à 37,7 % au sein des instances dirigeantes.

 « Les progrès stagnent parce que la parité reste perçue comme un objectif lointain plutôt qu’une urgence. Pour briser le plafond de verre, il faut un engagement fort des directions des entreprises sur des actions concrètes », analyse Chantal Schmitt, sociologue ayant conduit les entretiens qualitatifs.

Des écarts de salaires toujours importants

Autre constat, malgré une légère amélioration dans l’octroi d’augmentations de salaire pour les femmes, avec 60 % contre 55 % pour les hommes, de profonds écarts subsistent. Les femmes ne représentent ainsi en moyenne que 3,34 des 10 plus hauts salaires dans les entreprises du panel, marquant un recul par rapport à l’année précédente.

Pire, les disparités salariales se confirment dans les politiques d’augmentations. 56,6 % des entreprises ont en effet accordé des augmentations salariales fixes plus élevées aux hommes qu’aux femmes.

Quelles pistes pour accélérer la parité ?

 « Nous devons accélérer. Cela ne peut être une option : c’est une nécessité tant pour la performance que pour l’attractivité de nos entreprises », souligne Christel Zordan, Présidente de l’Observatoire de la Charte de la Parité dans l’Immobilier.

Dans cette optique, l’étude met en avant sept axes prioritaires pour améliorer la représentativité des femmes dans le secteur de l’immobilier :

  1. Favoriser la parité dès le recrutement, en collaborant avec des réseaux féminins et en adaptant les processus.
  2. Combler les écarts de rémunération via des audits salariaux réguliers et des politiques de rattrapage.
  3. Accompagner les femmes dans leur carrière grâce à des programmes de mentorat et de coaching.
  4. Valoriser la visibilité des femmes lors d’événements professionnels.
  5. Former les managers aux biais inconscients pour instaurer une culture inclusive.
  6. Encourager le réseautage interne et externe des collaboratrices pour renforcer leur influence.
  7. Redéfinir les critères du leadership performant.

Stéphanie Marpinard

Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d’un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l’immobilier, l’emploi et les ressources humaines.

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