C’est le revers de la médaille. Élisabeth a accueilli un sans-abri de 43 ans à son domicile, début juillet, pendant quinze jours. Il quémandait de l’aide au Secours Catholique de Vimoutiers, dans l’Orne (61), une association dont faisait partie Élisabeth. Cette dernière a décidé de l’héberger chez elle à titre gracieux. Un acte de générosité qui s’est retourné contre elle et une mésaventure qui rappelle celle vécue il y a quelques mois par une jeune femme de 21 ans avec le cœur sur la main..

Tout commence quand Élisabeth donne 10 euros à un SDF. Elle décide ensuite d’accueillir le sans-abri chez elle, de lui offrir un café, des gâteaux, et des habits. Le SDF cuisine avec Élisabeth, l’aide à faire des travaux extérieurs. La colocation semble prendre une bonne tournure mais elle vire très vite au cauchemar. Dans la chambre prêtée gracieusement au SDF, des cadavres de bouteilles jonchent le sol, des mégots de cigarette sont éparpillés sur la moquette et l’on peut voir des taches de vin qui ont giclé sur les murs. Le sans-abri change de comportement et se montre de plus en plus violent. À tel point que la sexagénaire l’enferme dans la maison et se réfugie chez sa sœur. Elle porte plainte contre lui. Le sans-abri reste enfermé pendant quelques jours. Puis, les gendarmes interviennent et chassent le SDF.

Une vitre cassée

Élisabeth se croit alors débarrassée de l’individu. Elle rentre chez elle mais découvre avec stupeur une maison «saccagée». «La baignoire était remplie d’une eau noire, un sommier et une vitre étaient cassés, les paillassons accrochés aux rideaux, une poignée était démontée, du tabac jonchait le sol et l’homme s’était servi dans les réserves d’alcool», explique-t-elle à Actu.fr.

Le sans-abri a été hospitalisé à Argentan et au CHU du Mans. Aujourd’hui, il est sorti de l’hôpital et Élisabeth ne se sent pas en sécurité. Elle ne parvient plus à trouver le sommeil, restant sur le qui-vive en permanence. Écœurée par cette mauvaise expérience, Élisabeth a même quitté l’association le Secours Catholique. Pourtant, l’association située à Vimoutiers assure avoir déconseillé d’accueillir les personnes chez soi. «Il est fait interdiction formelle à tout bénévole du Secours catholique d’héberger à ce titre qui que ce soit, même dans la meilleure intention. La même interdiction est faite à tout membre d’apporter une aide financière à qui que ce soit sans en référer d’abord à l’équipe chargée de statuer sur les attributions d’aides», affirme Gérard Huet, le vice-président de la délégation Orne-Calvados du Secours catholique à Actu.fr.

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