Depuis la liquidation judiciaire de SCE Lézat en 2015, le bâtiment n’a toujours pas repris d’activité et est devenu le terrain de jeu de certains jeunes.
Un terrain de 30 000 km2 et un bâtiment de 10 000 km2 abandonnés à quelques centaines de mètres du centre de Lézat-sur-Lèze, ça ne passe pas inaperçu. Le bâtiment était le lieu de travail de l’entreprise SCE Lézat, spécialisée dans la fabrication de luminaires. L’entreprise en difficulté avait été rachetée par la holding Alizari en 2011, qui avait repris 44 employés sur 65 et injecté 300 000 € pour que SCE Lézat puisse approvisionner ses clients. Avec des commandes en baisse, l’entreprise a été placée en liquidation judiciaire en 2015. S’en est suivi un feuilleton de plusieurs mois avec une partie des salariés voulant reprendre l’entreprise d’une cinquantaine d’années en créant une Scop (société coopérative ouvrière de production). Le dossier déposé n’ayant pas abouti, l’entreprise ferme définitivement, entraînant la perte d’emploi des 45 salariés.
À l’abandon depuis 10 ans
Après la fermeture en 2015, le complexe est laissé à l’abandon. Ainsi, le 14 août, un incendie s’est déclaré dans l’ancienne usine. Des individus ont brûlé des cartons présents dans le bâtiment et un coin de toiture a pris feu. « Les jeunes ont tout cassé à l’intérieur, ils entrent sans difficulté. On ne peut pas fermer avec un mur, le terrain est trop grand, on n’a pas les moyens », indique Jean-Claude Courneil, maire de Lézat-sur-Lèze. Il assure qu’il n’y reste plus rien à part quelques cartons.
La nature a repris ses droits, les arbres et les mauvaises herbes animent le terrain autrefois occupé par les salariés. « J’y ai travaillé il y a longtemps, à l’époque où on faisait encore tout à la main. C’est vrai que ça fait mal au cœur, d’autant plus qu’une partie de la commune y travaillait », confie Gisèle*, habitante de Lézat-sur-Lèze. « Moi j’habite ici depuis environ 10 ans, j’ai toujours connu le terrain comme ça, c’est dommage », indique Justine*, « un terrain pas entretenu à l’entrée du village, ça fait moche », ajoute Gisèle.
Un projet de logements
Selon la préfecture, des « travaux de mise en sécurité du site en urgence impérieuse » ont été effectués par l’ADEME entre juin et août 2022. Des études des sols sont en cours pour mettre en place des mesures de gestion de la pollution. Ces mesures sont justifiées par le fait que ces terrains vont changer d’usage, la communauté de communes Arize Lèze a déposé un dossier pour un projet de réhabilitation foncière.
D’après nos informations, le projet est en « stand-by ». L’entreprise qui détient le terrain devait le revendre pour un euro symbolique. Placée en liquidation judiciaire, la vente n’a pas pu se faire et la communauté de communes ne parvient pas à joindre le liquidateur judiciaire.
Le maire parle d’un nouveau quartier de logements, sans donner de date, ni même d’année : « Ça dure depuis 2015, des concertations, des discussions, c’est très long et il faut prévoir la dépollution et la démolition des lieux », explique-t-il.
