Maxime, la petite trentaine, a le nez dans les cartons. Avec sa compagne, Marie, ils se préparent à quitter leur location de 44 m² dans le quartier de la Blancarde (4e). Depuis un an, le couple épluche les annonces. « Avec notre petit garçon, on commençait à être à l’étroit et avec nos revenus, on ne pouvait pas miser sur une location plus grande, dans un quartier qui nous plaît« , explique le jeune homme. Au début de l’été, la visite d’un appartement à vendre (279 000 euros) de 55 m² avec un jardin de 100 m² au cœur du Camas, a tout accéléré. Le courtier, le rendez-vous avec les banques, jusqu’à la signature du compromis. « Notre apport important nous a permis de réaliser notre rêve. Et financièrement, le remboursement de notre prêt sur 25 ans, moins de 1 000 euros par mois, pèsera moins lourd qu’un loyer pour un bien identique dans le même secteur« , relève Maxime.
L’histoire de ce couple marseillais illustre ce que les professionnels du secteur préfèrent nommer un « frémissement » du marché immobilier plutôt qu’une « reprise« . Car la crise n’est pas encore derrière nous.
Volume de vente en baisse et prix qui stagnent
Selon l’indice de la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), au 1er septembre 2024, le prix moyen du m² à Marseille pour une maison s’élève à 5 048 euros, 2 833 euros pour un appartement. « Nous sommes toujours sur un phénomène de baisse de volume avec -22% par rapport à l’année dernière, et des prix qui ne baissent pas avec plus ou moins 0,4% sur Marseille. À l’exception des quartiers Nord, où l’on relève une baisse de 20%« , précise Jean-Sébastien Duracher, président de la chambre des notaires des Bouches-du-Rhône. Le constat établi par les professionnels secteur est inédit. « Nous avons déjà traversé quelques crises et généralement c’est la baisse des prix qui relance le marché. Or, là, la situation est plus complexe car les prix ne chuteront pas« , poursuit-il.