Les partisans du PLR (81%) sont ceux qui soutiennent le plus l’extension des autoroutes, suivis par ceux de l’UDC (74%) et du Centre (68%). A l’inverse, les partisans des Vert-e-s (87%) sont ceux qui s’y opposent le plus, suivis par ceux du PS (67%) et des Vert’libéraux (56%). Les hommes (63%) sont plus favorables au projet que les femmes (49%). Si les habitants de la campagne approuvent largement le texte (61%), ceux des villes le rejettent de justesse (51%).
Pour près de cinq milliards de francs, le Conseil fédéral et le parlement ont avalisé six projets d’extensions autoroutières, dont un romand, l’axe Le Vengeron-Coppet-Nyon (VD), qui doit être élargi à deux fois trois voies sur une distance d’environ 19 km.
Opinions encore peu formées
Les autres objets ne réunissent pas de majorité. Ils présentent une proportion relativement élevée d’indécis et de réponses « plutôt oui » et « plutôt non », ce qui est révélateur d’une opinion qui n’est pas encore bien arrêtée, notent les auteurs du sondage.
Le projet de financement uniforme des prestations de santé ambulatoires et stationnaires (EFAS) récolte ainsi 38% d’avis favorables pour autant d’avis défavorables et 24% d’indécis.
Ce projet prévoit une même clé de financement pour les soins stationnaires (séjour à l’hôpital) et pour les soins ambulatoires (cabinets médicaux, services ambulatoires des hôpitaux et soins à domicile). Les cantons devront verser 26,9%.
Actuellement, ces derniers financent les prestations stationnaires à hauteur d’au moins 55%, le reste étant pris en charge par les assureurs maladie. Dans les soins de longue durée (EMS et soins à domicile), les coûts sont supportés à 54% par les assureurs et à 46% par le canton ou la commune de résidence. Dans le secteur ambulatoire, les prestations sont assumées à 100% par l’assurance obligatoire des soins.
Citadins plus sceptiques sur le bail
Les deux derniers objets soumis au peuple concernent le droit du bail. Le premier, qui porte sur les sous-locations, réunit 47% de oui, 42% de non et 11% d’indécis. Ce projet a pour but d’empêcher les sous-locations abusives. Les locataires devront à l’avenir adresser une demande écrite au bailleur s’ils souhaitent sous-louer leur logement. Et le bailleur devra aussi répondre par écrit.
Il est soutenu par les sympathisants du PLR, du Centre et de l’UDC et rejeté par ceux des Vert-e-s et du PS. Si le projet est accepté en Suisse romande (60%) et en Suisse italienne (58%), il ne récolte pas de majorité en Suisse alémanique (43% de oui, 45% de non). Les habitants de la campagne (54%) y sont plus favorables que ceux des villes (40%).
Ce fossé ville-campagne se retrouve pour le second texte sur le bail (résiliation pour besoin propre). Les habitants de la campagne le soutiennent à 50% tandis que les citadins le rejettent à 60%. De manière générale, les sondés sont 43% à être favorables à ce texte qui vise à simplifier les résiliations du bail pour besoin propre des propriétaires. Cinquante pour cent sont contre et 7% sont indécis.
Le sondage a été réalisé en ligne les 2 et 3 octobre en collaboration avec l’institut LeeWas. Y ont pris part 11 170 personnes, dont 3852 en Suisse romande. La marge d’erreur est de +/- 1,7 point de pourcentage.