l’essentiel
La colère monte chez les locataires de la résidence Altéa à Toulouse, dont la toiture ne protège plus les appartements lors des fortes précipitations. Excédés, ils réclament au promoteur d’engager les travaux nécessaires dans cet immeuble livré il y a six ans.

Rien n’a changé pour la soixantaine de locataires de la résidence Altéa, avenue de Castres à Toulouse, qui vivent dans des appartements devenus invivables à cause des infiltrations d’eau à répétition, sans que le syndic de l’immeuble ne soit en mesure de faire le nécessaire.

Après plusieurs témoignages dans les médias, il y a presque deux mois, les habitants, dont certains payent un loyer de plus de 760 euros, sont à la fois excédés et désespérés. Le week-end dernier, où les précipitations ont été importantes à Toulouse, ils se sont relayés pendant deux jours pour vider les seaux d’eau placés dans le couloir de cet immeuble de quatre étages, livré il y a à peine six ans.

Le week-end dernier, lors des fortes pluies à Toulouse, l’eau s’est infiltrée à tous les étages. Les locataires se sont relayés pour vider des seaux d’eau.
Photo d’une habitante

« Un taux d’humidité très important »

Le syndic, géré par l’Orée Verte Immobilier, et le promoteur Urbis se « renvoient la balle », regrettent les locataires qui décrivent un « taux d’humidité très important, à cause de l’eau qui stagne à tous les étages ». Une malfaçon manifeste au niveau de la toiture serait la cause de tous les désagréments. Pour Ana, mère de deux enfants, c’est carrément le plafond de sa cuisine qui s’est effondré cette année, laissant apparaître une nuée de pigeons. Karima, mère d’un petit garçon, s’avoue être au bout du rouleau depuis qu’elle a emménagé il y a trois ans.

La toiture de la résidence Altéa, en l’état, où sont logés une soixantaine de locataires.
La toiture de la résidence Altéa, en l’état, où sont logés une soixantaine de locataires.
Photo habitants

Un plafond qui s’effondre, de l’eau dans les couloirs…

« Il y a deux ans, on a commencé à avoir des soucis d’infiltration, notamment la VMC qui ne fonctionne plus depuis trois ans. Mon petit a deux ans et qui en est déjà à sa septième bronchiolite, liée à l’humidité. J’ai dû quitter mon travail en permanence, sans être payé. On a des moisissures, chez d’autres locataires, ce sont les murs qui s’effritent. Je n’ai presque plus envie de payer mon loyer, tellement que je trouve cela grave que le syndic ne prenne pas au sérieux notre détresse dans cette résidence. C’est catastrophique ».

Pour couronner le tout, l’ascenseur est en panne à cause des infiltrations qui perdurent. Pour récupérer leur voiture, les locataires sont contraints de sortir et contourner le bâtiment pour accéder au sous-sol.

Source du Lien