Combien faut-il débourser pour s’offrir un appartement ancien à Toulouse en cette rentrée ? Après la légère baisse de prix constatée, certains quartiers deviennent plus abordables, voici lesquels.
3 250 euros. C’est le prix médian du m2, mesuré par les notaires, dans les appartements anciens à Toulouse en cette rentrée. Un prix en apparence stable mais qui cache de nettes disparités : de 5 210 euros /m2 pour Saint-Étienne – toujours le plus cher de la ville-, à Bellefontaine (1 260 €/m2) le plus abordable.
Capitole, Saint-Georges, Les Carmes, Saint-Étienne : le triangle d’or a rétréci
De 5 000 à 5 210 euros/m2.
Si ces adresses constituent toujours le triangle d’or de Toulouse, les prix y sont en nette baisse. Par exemple une baisse de 9,6 % enregistrés au Capitole, un – 7,4 % à Saint-Étienne, ou encore – 3,7 à Saint Georges. Une correction qui traduit le coup d’arrêt des ventes d’appartements familiaux ces derniers mois. « Ce club des quartiers à 5 000 euros/m2 s’est rétréci, pointe Henri Chesnelong, notaire et délégué à l’immobilier à la chambre des notaires. Le très vivant quartier Saint-Aubin place Dupuy, lui aussi en baisse de 1,5 % n’en fait d’ailleurs plus partie avec un prix médian à 4 920 euros/m2 ».
Rive gauche Saint-Cyprien : passé de mode ?
4 370 euros/m2 en forte baisse.
Très vivant, car doté de nombreux commerces, bars et restaurants, desservi par le métro et avec un accès direct à la Garonne, le très bobo Saint-Cyprien était ces dernières années le préféré des jeunes actifs. « Nous avons du mal à expliquer la chute des prix de 15 % enregistrée ici en quelques mois. Est-ce la fin d’une mode ? Interroge Frédéric Giral notaire et délégué à l’immobilier à la chambre des notaires. On se le demande. En tout cas les jeunes acheteurs sont bien moins présents ».
Sept Deniers, Minimes, Bonnefoy : pas encore d’effet métro.
De 3 250 à 3 470 euros/m2.
Les travaux sont déjà très présents dans ces quartiers de Toulouse qui seront profondément transformés par l’arrivée de la ligne C du métro, annoncée en 2028. En effet, commerces, immeubles de bureaux et logements neufs, sortiront de terre au pied de ces futures stations. « Pour l’heure, cependant nous ne notons aucun effet d’anticipation de la part des acquéreurs, les prix ne montent pas, et les volumes de transactions non plus », assurent les notaires toulousains. Un constat qui pourrait cependant évoluer si le marché venait à repartir.
Croix-de-Pierre, Lafourguette : retour des petits prix.
2 530 et 1 820 euros/m2.
Dans ces quartiers du sud-ouest de Toulouse, les prix étaient beaucoup montés, mais la crise semble avoir eu raison de l’emballement des investisseurs, comme des primo-accédants. « Ici les prix ont simplement retrouvé leurs niveaux antérieurs à la flambée enregistrée ces dernières années. »
