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Le tribunal de commerce doit se prononcer sur le plan de continuation de l’activité du groupe immobilier en faillite depuis l’été 2023. Face à un mur de dette, les créanciers pourraient obtenir de nouvelles garanties pour s’assurer d’être remboursés.

La saga juridico-économique du groupe Thierry Oldak (GTO) va vivre un nouvel épisode au début de l’année 2025. La société immobilière a été placée en redressement judiciaire en juillet 2023 suite à une assignation d’une partie de ses créanciers que Thierry Oldak n’était pas en mesure de rembourser. Ces derniers avaient déjà fait saisir la célèbre brasserie Le Bibent de la place du Capitole qui a été depuis vendue à la barre du tribunal.

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Mais l’entrepreneur toulousain qui a fait fortune en rachetant des biens dans plusieurs centres-villes (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Avignon…) pour les mettre en location auprès d’enseignes commerciales a contesté ce placement en redressement judiciaire retardant ainsi la procédure. La période d’observation de six mois qui suit le jugement d’ouverture de redressement judiciaire a donc dû être renouvelée.

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Finalement confirmé, le redressement judiciaire doit aboutir d’ici fin janvier soit à un plan de continuation avec des mesures de redressement soit à une liquidation. Mais le redressement économique apparaît hasardeux puisque GTO affichera une perte de 788 000 € en 2025 qui s’aggravera à – 910 000 € en 2026 selon les prévisions. En face, se dresse un mur de dettes puisque le total du passif concerné par le plan de redressement se chiffre à plus de 57 M€.

Un terrain de 15 M€ près du bassin d’Arcachon

De son côté, la Société Générale qui avait largement prêté à GTO par le passé est créancière à hauteur de 80 M€. Mais la banque a pris la précaution d’obtenir une fiducie, un montage qui joue comme une super garantie sur tous les biens de GTO. C’est pour cette raison que le tribunal est incité par le représentant des créanciers à exiger de nouvelles garanties cette fois-ci sur l’intégralité des actifs de GTO.

On parle d’un terrain près de l’hippodrome de La Teste-de-Buch sur le bassin d’Arcachon estimé à 15 M€, de l’immeuble du siège social place Alfonse Jourdain à Toulouse et de diverses sociétés à apporter en garantie. C’est bien la vente de tous ces actifs qui permettront de sécuriser le paiement du passif. Mais la conjoncture immobilière actuelle, les délais et les prix de vente restent à ce jour aléatoires rendant d’autant plus délicat le remboursement des dettes. Décision après le 15 janvier.

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