Depuis la baisse enclenchée à partir de la fin 2023, le taux de crédit moyen a reculé rapidement au 1er semestre, passant de 4,20 % à 3,65 %, soit – 0,09 point en moyenne chaque mois.
Durant cette période, les taux d’usure ont continué à la hausse, sans ce que cela ne soit un frein, et la Banque centrale européenne (BCE) n’a commencé à réduire son principal taux de refinancement de 0,25 point qu’à compter du 12 juin.
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les banques ont fait le choix de redynamiser un marché des crédits immobiliers qui s’enfonçait dans la récession.
Le renforcement de la concurrence entre elles a alimenté ce processus de baisse des taux.
Un taux moyen à 3,54 % en septembre
Durant la période estivale, les taux de crédit ont diminué de 0,02 point chaque mois. En septembre, avec la reprise saisonnière de la demande, les établissements bancaires ont révisé leurs barèmes.
Une nouvelle phase de diminution des taux s’est alors amorcée, avec un recul de – 0,07 point du taux moyen qui s’est établi à 3,54 % en septembre (contre 3,98 % en septembre 2023).
« Dans un contexte d’amélioration régulière des intentions d’achats de logements, cette baisse a permis au marché de consolider sa reprise, en bénéficiant notamment du recul du taux de refinancement de la BCE (4 % décidés le 12 septembre) et de celui des taux d’usure », souligne l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Les prêts sur les durées les plus longues ont bénéficié de la diminution des taux la plus rapide : – 0,76 point pour les prêts sur 20 ans ou sur 25 ans, contre – 0,65 point pour ceux sur 15 ans.
Les durées les plus élevées pour les jeunes emprunteurs
Ce sont les jeunes emprunteurs, qui ont une capacité d’emprunt plus réduite, qui recourent le plus aux durées élevées.
Parmi les moins de 35 ans, 78,2 % ont bénéficié d’un prêt à plus de 20 ans au troisième trimestre (61,3 % en 2019).
« Les banques accompagnent ainsi la baisse des taux de crédit et facilitent l’amélioration de la solvabilité de la demande », indique l’Observatoire.
Un rebond de l’activité des crédits
Au troisième trimestre, la production de crédits a augmenté de + 11,4 % en glissement annuel et de + 36 % pour le nombre de prêts accordés.
« Le dynamisme du marché s’est certes affaibli au cours du 3e trimestre, mais ce mouvement saisonnier est habituel », constate l’Observatoire Crédit Logement/CSA. « Si on observe cette saisonnalité sur une longue période, alors que le mois de juillet est de loin le plus actif de l’année, le mois d’août décroche lourdement. Cette année, ce décrochage a été de – 33,8 %, en août, contre – 31,2 %, en moyenne sur une longue période. »
L’activité s’est redressée en septembre. « Il faut alors attendre octobre pour que le marché retrouve sa pleine capacité de production, cette bonne conjoncture « saisonnière » se poursuivant jusqu’à la trêve de Noël », estime-t-il.