« C’est le type d’immeuble que l’on a envie de voir à Aix (…) un bâtiment convivial, élégant et lumineux qui a le souci du détail ». Ce 12 juillet, quasiment deux ans jour pour jour après avoir posé la première pierre du projet, la maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains, s’est réjouie, aux côtés de Pierre-Laurent Figuière, le président du groupe éponyme, de couper le ruban inaugural de Patio Cézanne, écrin tertiaire de quelque 6 000 m2 que le promoteur aixois a fait pousser en entrée de ville, dans le quartier du Val Saint-André.
Cet ensemble en béton brut se dresse comme un totem dans un décor mi-citadin, mi-périphérique, qui agrège dans un relatif désordre : une station service, une boulangerie, un parking en ouvrage, une gendarmerie et des résidences. Un paysage pas franchement cézannien, qui a pourtant un atout à nul autre pareil pour un immeuble de bureaux : la connexion avec un échangeur de l’autoroute (l’A8 Lyon-Aix-Nice). Et la proximité avec le centre historique, accessible en cinq minutes avec une trottinette électrique.
Béton brut
Pour les cols blancs ne résidant pas dans le centre ville, pas besoin de GPS ! L’entrée du bâtiment jouxte le rond-point qui dessert la bretelle autoroutière. « Cette visibilité en entrée de ville tranche avec le relatif anonymat des autres programmes situés dans le pôle d’activités d’Aix-Les Milles », a souligné Pierre-Laurent Figuière. Une qualité surlignée par l’architecture, signée par l’agence CFL : l’ensemble, qui occupe toute la parcelle le long de l’avenue Henri Mauriat, affirme fièrement ses lignes contemporaines, courbes et orthonormées.
Exit la traditionnelle toiture en tuiles… Place à un toit-terrasse qui accueille des panneaux photovoltaïques. Pas de sur-façade vitrée mais un bâti qui revendique le béton brut tel un manifeste dans cet environnement de bric et de broc… Cette peau de béton teinté dans la masse esquive sa rigueur grâce à un alignement aléatoire d’ouvertures qui laissent entrer la lumière dans le bâtiment. Les bâtiments au pluriel plutôt, car le projet est en fait l’assemblage de deux écrins R+3 (avec deux niveaux de parking en sous-sol) reliés entre eux par un patio central surmonté d’une terrasse paysagère.
Sept ans pour le permis de construire
Si le chantier réalisé par les Travaux du Midi (groupe Vinci Construction) a respecté l’échéancier, le montage de l’opération aura requis une sacrée dose d’abnégation. La genèse remonte à 2015, avec la vente des trois maisons qui trônaient au milieu de la parcelle à Philippe Mathey. Cet entrepreneur du cru s’est ensuite associé au groupe Figuière pour mettre en œuvre le programme.
« Au total, plus de sept ans de travail ont été nécessaires avant d’obtenir le permis de construire », a rembobiné le promoteur.
En 2020, les deux partenaires ont créé la SCCV* chargée du portage du projet. Après sélection des entreprises, les travaux ont démarré au printemps 2022. Entre temps, trois permis modificatifs ont été déposés, le dernier en date concernant la création d’une voie d’accès pour les pompiers. Ces impondérables n’ont pas obéré la commercialisation des locaux. A sa livraison, le programme affiche quasiment complet. « Toutes les surfaces ont été cédées en état futur d’achèvement », se félicite Pierre-Laurent Figuière. Parmi la quinzaine de preneurs, le dirigeant recense une étude notariale, un cabinet d’avocats, une clinique de chirurgie esthétique, un cabinet de pneumologie… Sans oublier le groupe Figuière, qui a installé sur le site l’ensemble des équipes de son service location-gestion immobilière.
Baux commerciaux en rez-de-chaussée
Alors que le Patio Cézanne accueille ses premiers utilisateurs, seules restent disponibles quelques surfaces en rez-de-chaussée. « Il s’agit de locaux commerciaux classés ERP** que nous proposons à la location », indique Martin Paillet, directeur général d’Arthur Loyd-Figuière Immobilier. Près de 200 m2 donnant sur l’espace public commercialisés au tarif de 300 € HT/HC/m2 par an. Avis aux amateurs !
(*) Société civile de construction vente
(**) Etablissement recevant du public