La date indiquée sur les emballages ne signifie pas toujours qu’un aliment doit être jeté, certains critères sont à prendre en compte pour éviter le gaspillage.

Le gaspillage alimentaire est un fléau en France. Selon les données fournies par Eurostat, en 2023, ce gaspillage a principalement lieu au domicile des Français. Plus de 4 millions de tonnes de déchets alimentaires y sont produits. A titre de comparaison, l’industrie agroalimentaire en 2e place du classement en produit moins de 2 millions. Viennent ensuite le secteur de la production, la restauration hors domicile et le secteur de la distribution. 

Chaque habitant jetterait chaque année environ 30 kilogrammes de denrées alimentaires comestibles et plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : des achats excessifs encouragés par des promotions alléchantes, un mauvais rangement qui facilite l’oubli de certains produits, un mauvais stockage des aliments qui altère leur conservation, ou encore un manque de compréhension des dates indiquées sur l’emballage. 

En effet, il arrive fréquemment que des denrées alimentaires soient jetées à tort, car dans certains cas, une date dépassée sur l’emballage ne signifie pas nécessairement que le produit doit être jeté. Comprendre la différence entre la DLC (Date Limite de Consommation) et la DDM (Date de Durabilité Minimale) est essentiel pour éviter ce gaspillage. 

Concrètement, la DLC indique une limite à ne pas dépasser pour des raisons de sécurité sanitaire, tandis que la DDM fait référence à la qualité gustative et nutritionnelle du produit.

La DLC s’applique aux denrées périssables, souvent riches en eau, ce qui favorise le développement microbiologique. Ces denrées sont susceptibles après une courte période de présenter un danger pour la santé. C’est le cas par exemple de la viande fraîche ou des plats préparés réfrigérés. Une fois la DLC dépassée, ces produits ne doivent plus être consommés. Une DLC s’identifie grâce au sigle DLC ou aux mentions précédant la date comme « à consommer jusqu’au ». 

La DDM qui a remplacé la DLUO (Date d’Utilisation Optimale) n’a, selon le Ministère de l’Economie, « pas le caractère impératif de la DLC ». Au-delà de la date indiquée sur l’emballage, l’aliment ne présente pas de danger mais peut avoir perdu certaines qualités gustatives ou nutritionnelles. La DDM peut être précédée des mentions « A consommer de préférence avant le », « pour une dégustation optimale », « ce produit peut être consommé après cette date ». 

Dans tous les cas, l’intégrité de l’emballage doit être préservée (il ne doit pas avoir été ouvert et être en bon état) et les conditions de conservation indiquées doivent être respectées pour qu’une DLC ou une DDM soit fiable. Pour les boîtes de conserve, le site du Ministère de l’Economie insiste sur l’importance du contrôle visuel : de la rouille ou une déformation doivent dissuader de consommer son contenu même si la date est encore bonne. Par ailleurs, une DDM dépassée peut parfois avoir des répercussions importantes sur la santé. C’est notamment le cas avec le lait infantile qui est susceptible de perdre sa teneur en vitamines et en minéraux au fil du temps. 

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