Les pickpockets sévissent toujours dans les trains malgré les efforts de la SNCF pour endiguer le phénomène. Un employé de la compagnie ferroviaire révèle sur le réseau social X comment les repérer.
Les pickpockets ont fait des trains leur terrain de chasse favori, exploitant la proximité et l’inattention des passagers pour dérober leurs biens personnels. Malgré les efforts de sensibilisation et les dispositifs sécuritaires déployés par la SNCF, le fléau persiste.
Fort d’une longue carrière dans divers postes, y compris en gare et à bord des trains, un cheminot a voulu faire profiter les voyageurs de son vécu et de ses astuces pour les aider à démasquer les voleurs à la tire. Il détaille également leurs cibles de prédilection et livre des recommandations pour se prémunir des larcins. Son fil de discussion sur le réseau social X est rapidement devenu viral, totalisant 1,8 million de vues.
Comme il est préférable de prévenir que de guérir, commençons par le meilleur moyen de repérer les pickpockets. Selon le professionnel, ils ont « quasi TOUJOURS le même profil : homme, seul (en apparence), pas de bagage à part un sac à dos ou une sacoche ».
Autre signe distinctif, ils s’évertuent à dissimuler leur visage, arborant « quasi toujours un bonnet ou une casquette, parfois des lunettes de soleil et en hiver, une bonne grosse doudoune ! » Ils ont aussi en commun « le téléphone dans la main ou à l’oreille, TOUJOURS ! », qui leur sert de prétexte pour aller et venir dans le train afin de repérer leurs proies et leurs effets.
Une fois la cible identifiée, ils font mine d’attendre devant la voiture pour fumer, se positionnant par rapport aux agents SNCF. « L’idée étant d’entrer au dernier moment et de sortir avec la valise repérée plus tôt », détaille l’employé. Car contrairement aux idées reçues, la principale technique n’est pas de faire les poches mais de subtiliser une ou plusieurs valises avant la fermeture définitive des portes.
Les victimes ne sont pas choisies au hasard. Ce sont généralement « les personnes ‘fragiles’ (personnes âgées, familles encombrées avec poussettes et enfants), mais les travailleurs tête en l’air sur-occupés sont tout aussi intéressants » pour les pickpockets, souligne-t-il.
Malheureusement, en l’absence d’un flagrant délit constaté par la police ou la Sûreté ferroviaire (SUGE), il est très ardu de retrouver les voleurs une fois l’alerte donnée, le temps que l’information remonte. « Le chapardeur sera déjà bien loin », déplore l’agent SNCF.
Pour se prémunir des vols, il prodigue quelques conseils de bon sens : ne rien mettre de valeur dans sa valise, éviter les bagages de marque qui attirent l’œil, privilégier une étiquette avec juste un nom et un numéro de téléphone. Il préconise aussi d’éviter de se déplacer dans le train ou d’aller aux toilettes dans le quart d’heure précédant l’arrivée en gare, car des voleurs munis de billets en règle n’attendent que ça. « Voler c’est rentable et leur billet est vite rentabilisé… », conclut-il.