Robin Hammadi, le directeur de l’ARHLM Paca Corse – l’organisme représentant les bailleurs – est plus que circonspect face à l’éventuelle fin du logement social « à vie ». « On constate un appauvrissement des locataires HLM, pas un embourgeoisement, percute-t-il d’emblée. Il faut prendre ces chiffres avec des pincettes : les 450 000, ce sont ceux qui dépassent les plafonds de plus de 20 % et qui payent donc des surloyers. Le chiffre de 8% de logements sociaux potentiellement concernés est aussi très large à mon avis, notamment parce qu’il y a beaucoup de personnes âgées qui ont en effet des ressources correctes mais pour lesquelles déménager ne serait pas une mince affaire. Le bailleur n’a pour l’heure pas le droit de congédier un locataire de plus de 65 ans. Il faut alors trouver une solution avec la famille, l’âge de la dépendance arrivant…«
Le spécialiste ne partage donc pas les espérances en termes d’équité vantées par le gouvernement et sa majorité : « La famille, avec des parents d’une quarantaine d’années, qui n’a plus rien à faire dans le logement social et qui a une résidence secondaire, cela existe, mais si on en trouve quelques milliers sur la France, ça sera le maximum.«