En matière de sécurité des immeubles, les Français sont sceptiques. Une enquête menée par la start-up française Kivala, basée à Boulogne-Billancourt et récompensée par le Grand Prix de la Copro 2024, met en lumière les limites des systèmes de codes d’accès traditionnels. Réalisée auprès de 1 103 résidents, l’étude a montré que ces dispositifs, loin de rassurer, suscitent une véritable inquiétude chez les habitants des immeubles, notamment les femmes.

Une protection jugée inefficace

Le constat est sans appel : 65 % des répondants estiment que le code d’accès classique ne protège pas efficacement contre les intrusions et 69 % ne se sentent pas du tout en sécurité avec ce système. Ces résultats traduisent un sentiment d’insécurité grandissant, accentué par des anecdotes du quotidien. Jonathan Lascar, fondateur de Kivala, a expliqué : « En termes de sécurité, les appartements sont beaucoup plus exposés que les maisons, par la fréquentation. Le chiffre de 3 000 personnes qui possèdent le code d’accès d’un immeuble en un an est vertigineux ! ».

En effet, d’après Kivala, « un immeuble moyen, avec ses 20 logements, accueille en moyenne trois visiteurs par appartement chaque semaine. Livreurs, prestataires ou démarchage : ce flux constant expose les résidents à un véritable problème de confidentialité« .

Les codes classiques inquiètent, surtout les femmes

L’étude a également souligné une différence marquée entre hommes et femmes face à l’insécurité. Ainsi, 74 % des femmes ressentent de l’angoisse lorsqu’un inconnu sonne à leur porte, contre seulement 18 % des hommes. Parmi elles, 29 % déclarent éprouver cette peur de manière systématique, tandis que 45 % l’éprouvent occasionnellement.

Les témoignages recueillis mettent en avant « un sentiment d’exposition, exacerbé par des équipements souvent vétustes« . Bien que 96 % des immeubles parisiens disposent d’un code d’accès, seules 51 % des résidences à l’échelle nationale sont équipées de ce dispositif, d’après l’enquête.

Des solutions innovantes plébiscitées

Face à ces enjeux, les attentes des Français se tournent vers des solutions innovantes. Interrogés sur la possibilité de personnaliser le code d’accès pour sécuriser les entrées, 92 % des femmes et 96 % des hommes répondent favorablement. Les codes à usage unique ou le contrôle à distance séduisent par leur capacité à limiter les intrusions et les nuisances dans les parties communes.

« Le contrôle des accès à distance et les codes uniques apportent aux copropriétaires le meilleur engagement possible pour diminuer les risques de vols, d’intrusions et de nuisances« , a ajouté Jonathan Lascar.

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