Les grandes villes de plus de 100 000 habitants et leurs groupements ont décidé d’augmenter leur taxe foncière de 1,2 % en moyenne cette année. Selon l’enquête annuelle du cabinet FSL, elles sont également plus nombreuses qu’en 2023 à maintenir leur taux inchangé. Les villes de 40 000 à 100 000 habitants se montrent encore plus modérées cette année, selon l’étude parue la semaine dernière, qui compile chaque printemps les décisions des collectivités.

Globalement, cette situation apporte un léger soulagement par rapport aux hausses importantes de 2023, notamment à Paris où le taux était passé brusquement de 13,5 % à 20,5 %, marquant une augmentation de 52 %. Malgré cette augmentation massive, Paris conserve le deuxième taux le plus bas parmi les grandes villes, après Boulogne-Billancourt (15,09 %).

Par ailleurs, Angers, Caen, Dijon, Le Havre, Montpellier et Nîmes affichent des taux supérieurs à 50 %, avec un record de 65,79 % pour Grenoble. Aucune de ces villes n’a augmenté ses taux cette année. En 2024, 34 grandes villes sur 42 (81 %) ont maintenu leurs taux, contre 76 % en 2023 et 69 % en 2022, selon le cabinet FSL. Hors Paris, la hausse moyenne est de 1,6 % cette année, après 1,7 % l’an dernier. En incluant Paris, la hausse avait atteint un record de 10,9 % l’année dernière.

Cette année, les villes avec les plus fortes augmentations sont Nice (+19,2 %), Saint-Étienne (+15 %), Nancy (+14,5 %), Annecy (+14,1 %), et Villeurbanne (+10 %). Dans les 154 villes de 40 000 à 100 000 habitants, le taux de taxe foncière évolue très modérément, avec une augmentation moyenne de 0,6 % cette année, après +1,3 % en 2023, +0,9 % en 2022, +0,8 % en 2021 et +0,4 % en 2020. Parmi ces villes, 131 (85 %) ont maintenu leur taux en 2024, 18 l’ont augmenté (12 %) et 5 l’ont diminué.

Une hausse de 3,9 % cette année

Les contribuables devant payer la taxe foncière subiront cependant tous une hausse de 3,9 % cette année, même dans les communes qui n’ont pas augmenté leur taux. Quelle que soit la décision des autorités locales, la taxe est, en effet, relevée chaque année en fonction de l’inflation.

Le calcul se fait en novembre de l’année précédente, en prenant en compte l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) européen, généralement proche de l’indice national. Avec la baisse de l’inflation, les 3,9 % de cette année sont nettement inférieurs aux 7,1 % de hausse en 2023, et la hausse devrait encore se réduire en 2025.

 

 

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