Des toits arrachés, des pans entiers de maisons emportés par l’eau et les vents. Les ouragans Hélène puis Milton, qui se sont abattus sur le sud des Etats-Unis et ont fait particulièrement de dégâts en Caroline du Nord et en Floride, ont récemment montré leur toute-puissance face aux habitations de milliers d’Américains. Parmi celles-ci, les mobile homes ont particulièrement souffert de ces deux catastrophes naturelles. Moins chers que des logements en dur, ils sont cependant plus fragiles, tout en représentant une part non négligeable du parc immobilier outre-Atlantique. Il ne s’agit en effet pas de quelques baraques parsemant les campings comme on pourrait en trouver sous nos latitudes mais d’une option largement répandue pour accéder à la propriété à moindre coût aux Etats-Unis.

Dans le pays, environ 16 millions de personnes, soit l’équivalent de presque deux fois la population suisse, ont pour toit un mobile home. Au total, on dénombre un peu moins de 9 millions de ces logements, représentant près de 6,3% du parc immobilier total. Sauf que de grandes disparités existent entre les Etats. On trouve la plus grande concentration de mobile homes dans le sud et le sud-est du pays. Après le Texas, qui truste la plus haute place du classement, la Caroline du Nord et la Floride se placent en deuxième et troisième positions, avec respectivement 318 752 et 285 357 mobile homes, selon Statista, soit environ 13% et 8% de leur parc immobilier. Tous les comtés ne sont pas logés à la même enseigne, avec certaines régions, notamment dans le nord-ouest du Sunshine State, qui comptent jusqu’à 50% de logements mobiles selon des chiffres de 2022.