Un mail annonce l’arrivée imminente d’un versement sur le compte bancaire de 10 millions de contribuables.

Après les vacances et les fêtes de fin d’année, le budget des Français fait grise mine. Entre les dîners de fêtes, les soirées et les cadeaux, les dépenses se sont enchaînées à un rythme effréné. Mais, en ce début d’année 2025, une éclaircie financière inattendue pointe à l’horizon pour des millions de foyers français. Dans quelques jours à peine, entre 9 et 10 millions de ménages vont découvrir un message dans leur boîte mail ou leur boîte aux lettres. De nombreuses personnes ont oublié, ou ignorent tout simplement, que ce message leur annoncera l’arrivée imminente d’un virement sur leur compte courant.

Cette somme émane d’un expéditeur pour le moins inattendu : la Direction générale des finances publiques (DGFIP). En effet, dans l’imaginaire collectif, l’administration fiscale est habituellement associée aux prélèvements et aux contrôles fiscaux. Pourtant, le fisc peut également apporter de bonnes surprises.

Ainsi, le 15 janvier prochain, les impôts vont verser en moyenne 645 euros à près de 10 millions de foyers. La plupart des bénéficiaires recevront un mail de la DGFIP les informant du montant exact qui leur sera versé. Cette opération bancaire aura pour libellé « AVANCE CREDIMPOT ». D’autres contribuables se verront adresser un chèque directement à leur domicile.

Les ménages concernés par ce versement sont ceux qui ont effectué certaines dépenses spécifiques en 2023, donnant droit à des crédits d’impôt. Ils ont donc, en théorie, mentionné ces avantages fiscaux dans leur déclaration de revenus remplie en 2024. Parmi les dépenses éligibles aux crédits d’impôt, figure notamment l’emploi d’un salarié à domicile (jardinier, femme de ménage, assistant de vie), les frais de garde d’enfant par une nounou, les frais de crèche, l’hébergement d’une personne en EHPAD, ou encore certains investissements immobiliers.

Le principe des crédits d’impôt en France repose sur un mécanisme simple : lorsqu’un contribuable réalise des dépenses éligibles, il peut déduire de son impôt sur le revenu 50% des sommes payées. Par exemple, une famille qui débourse 4 000 euros pour embaucher une nounou peut bénéficier d’un crédit d’impôt de 2 000 euros. Si cette dépense est effectuée en 2023, elle devra être indiquée dans la déclaration d’impôt de 2024. Afin d’éviter que les contribuables n’attendent trop longtemps avant de profiter de leur avantage fiscal, l’État verse chaque année en janvier une avance correspondant à 60% du crédit d’impôt mentionné sur la dernière déclaration fiscale. Ainsi, notre famille touchera 1 200 euros le 15 janvier 2025.

Cependant, une petite poignée de contribuables devront rembourser cette somme au fisc à la fin de l’été 2025. Il s’agit des personnes qui n’ont plus recours aux services ayant généré le crédit d’impôt. Prenons l’exemple d’un couple qui a dépensé 4 000 euros pour placer un enfant à crèche en 2023. Lors de la déclaration de revenus 2024, ce montant a été indiqué au fisc, générant un crédit d’impôt de 2 000 euros. En janvier 2025, ils recevront donc une avance de 1 200 euros. Or, si leur enfant n’est plus inscrit à la crèche en 2024, alors les parents devront restituer cette avance au fisc.

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