À la veille de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’Institut Paris Région (IPR) a dévoilé une nouvelle carte thématique régionale illustrant les dernières évolutions de l’offre de locations saisonnières en Île-de-France, basée sur les données de Airbnb. Ces nouvelles informations mettent en lumière l’impact considérable qu’un événement international comme les Jeux de Paris peut avoir sur l’offre de locations saisonnières dans toute la région francilienne.
Selon les données de l’IPR, le nombre d’annonces a triplé depuis fin 2021, avec une augmentation notable de près de 50 % entre février et mai 2024. Cette croissance concerne tous les territoires, particulièrement Paris, où le nombre d’annonces est en forte hausse. En mai 2024, l’institut a recensé plus de 134 400 annonces actives sur la plateforme Airbnb, contre environ 67 200 en mai 2023 et 48 700 en mai 2022. La proportion de logements entièrement loués (par opposition aux logements chez l’habitant) a également augmenté, atteignant 88,8 % en mai 2024, contre 83,3 % en mai 2022.
Diffusion du marché
Les annonces pour des logements situés en banlieue sont désormais aussi nombreuses que celles à Paris intra-muros (50,5 % contre 49,5 %), alors que la capitale concentrait encore plus des deux tiers des annonces (71,3 %) en 2018.
L’offre de locations saisonnières tend donc à se développer en petite et grande couronne. Paris ne pèse dorénavant que pour la moitié des annonces en 2024 (contre 70 % en 2018), tandis que les Hauts-de-Seine sont passés de 9 à 13% des annonces et la Seine-Saint-Denis de 5 à 11 %.
Cette diffusion fait partie des « évolutions structurelles » de l’offre, selon l’IPR, qui rappelle que plusieurs collectivités, en premier lieu la ville de Paris, ont durci leur réglementation visant les meublés de tourisme, afin de conserver un parc locatif permettant aux locaux de se loger.
Les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) semblent avoir eu un « impact majeur » sur l’offre, estime également l’institut, sans certitude que les logements nouvellement proposés à la location touristique le resteront après les Jeux.